Des scientifiques viennent d’identifier deux gènes dont les variations pourraient être responsables d’une augmentation importante du risque de décès par excès de cocaïne. Il s’agit d’un exemple caractéristique d’interaction gène-gène-environnement. On estime qu’un caucasien sur trois qui décède par overdose de cocaïne serait porteur de ces variants génétiques.
« Cette découverte nous a bousculés, explique Wolfgang Sadee, professeur de pharmacologie et directeur du programme de Pharmacogénétique à l’Université Ohio, auteur de la publication*. Au-delà du risque de décès qui est multiplié par 8, il faut comprendre que cela représente un nouvelle façon d’appréhender le monde. Pour aller plus loin, nous devons comprendre pourquoi de telles interactions existent entre variants génétiques et apparaissent comme une variation phénotypique normale dans la population. Ces types d’interactions sous-tendent la génétique des comportements ».
Polymorphismes nucléotidiques simples
Cette découverte s’applique uniquement aux personnes caucasiennes. Les mutations sont principalement des polymorphismes nucléotidiques simples ou SNPS (prononcer snips) et concernent deux gènes, tous deux liés à la dopamine : le récepteur dopaminergique DRD2, cible des antipsychotiques et le transporteur de la dopamine DAT, principale cible de la cocaïne et des amphétamines.
« L’interaction entre ces gènes explique ce que peut être un orage dopaminergique sous stimulation de cocaïne » a résumé Wolfgang Sadee.
*Dopamine transporter DAT and receptor DRD2 variants affect risk of lethal cocaine abuse: a gene–gene–environment interaction. Transl Psychiatry (2013) 3, e222; doi:10.1038/tp.2012.146
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