Qui serait l’équivalent de Pap Ndiaye pour la santé ?

L’influence des mandarins dans les lieux de pouvoir a longtemps été considérable. Aujourd’hui les médecins ont quasiment disparu de tous les organigrammes où se décident les politiques de santé. Le début de ce second quinquennat d’Emmanuel Macron accélère le processus déjà dressé lors des cinq dernières années. Après le départ d’Olivier Véran du ministère de la Santé, dernier médecin à la tête de ce ministère, c’est l’excellent Cédric Arcos, qui a été nommé conseiller santé auprès de la Première ministre après avoir été Directeur Général adjoint du conseil Régional d’Île-de-France. Comme à l’Élysée où Anne-Marie Armanteras de Saxcé conseille Emmanuel Macron, des experts du système de santé ont supplanté les docteurs. Où est désormais le lobby des médecins qui a fait les beaux jours de la III^e République par exemple pour le meilleur mais aussi pour le pire. Qui est l’héritier aujourd’hui de Robert Debré qui parlait à l’oreille du Général de Gaulle ? Pourquoi et comment ce poids politique s’est-il évaporé au fil du temps ? Pourtant, de nombreux PU-PH ont commis au cours des derniers mois de nombreux rapports, rédigé de multiples tribunes avec parfois des propositions iconoclastes loin d’une vision corporatiste ou réactionnaire. Au regard de la crise que traverse la santé, les médecins ont souvent été des lanceurs d’alerte. L’éducation nationale a son Pap Ndiaye. Où est la personnalité médicale, le patient expert, dans l’ombre du pouvoir ou en pleine lumière, qui incarnerait le changement de méthode annoncé par le président de la République ?