PLFSS 2025 : à l’unanimité, les députés rejettent le texte en commission !

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Publié le 25/10/2024
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Les députés de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée ont rejeté vendredi 25 octobre à l'unanimité la partie recettes du budget Sécu pour 2025, faisant ainsi tomber l'ensemble du texte.

Crédit photo : Capture d’écran Assemblée nationale

Coup de tonnerre à la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale : la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2025) a été rejetée vendredi 25 octobre, à l’unanimité, faisant ainsi tomber l’ensemble du texte.

La gauche a fait passer diverses taxes sur la « fortune des milliardaires », les « superprofits », les dividendes et les « retraites chapeaux » pour renflouer les caisses avec des milliards d'euros de ressources supplémentaires. Des modifications profondes qui ont donc conduit la commission à votre contre le texte.

« Pas de pilote dans l’avion »

Les députés ont repoussé l'objectif de dépenses d’assurance-maladie (Ondam), pilier du texte, avec l'avis favorable du rapporteur Yannick Neuder (LR) afin « d'envoyer un message » au gouvernement. Une situation inédite qui démontre qu'« il n'y a pas de pilote dans l'avion », a réagi le socialiste Jérôme Guedj, inquiet de n'avoir « pas eu le début de commencement d'un point d'atterrissage par l'exécutif ».

La commission avait également retoqué la refonte des cotisations patronales et le gel des pensions de retraite, voulues par le gouvernement pour dégager chacune quatre milliards d'euros d'économies.

Une fronde ?

« Il y a vraiment une fronde » qui « dépasse le Nouveau Front populaire », a souligné l'écologiste Sandrine Rousseau, disant « espérer que le gouvernement va l'entendre ». L’insoumis Hadrien Clouet a insisté : « Lorsque le budget de Michel Barnier est arrivé en commission, il n'avait aucun soutien. Maintenant qu'il repart, il n'a que des adversaires ». De son côté, la macroniste Stéphanie Rist a jugé que « pour des raisons différentes, les groupes se sont rejoints sur le non-vote ». La rhumatologue a estimé qu'il « faut revoir la copie » et y « apporter des modifications si on veut que ce texte soit voté ».

Les délais sont cependant « très très contraints », indiquait en tout début de matinée le Dr Neuder, lors d’une rencontre de l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis) : les députés ont jusqu'à samedi 11 heures pour déposer leurs amendements en vue de l’examen en séance publique, lundi 28 octobre à 16 heures, et ce à partir de la version initiale du projet de loi. Sans, donc, les 191 amendements adoptés en commission.

L.J. avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr