Pour Marisol Touraine, c'est à la fois une façon de relancer le taux de couverture vaccinal, de faire avancer les droits des femmes, de répondre aux problèmes de démographie médicale et de revaloriser une profession qui s'est souvent plaint par le passé de son insuffisante reconnaissance... Un décret publié dimanche 5 juin au Journal Officiel élargit le champ de compétences de ces dernières qui pourront désormais réaliser des IVG médicamenteuses et vacciner l’entourage de la mère et du nouveau-né.
Ces mesures sont tout sauf des surprises. Elles étaient en effet prévues par la loi de santé. En outre, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) avait suggéré en décembre d'étendre à l'entourage du bébé les possibilités de vaccination dont disposent déjà les sages-femmes pour la mère et le nourrisson. Les experts recommandaient notamment l’intervention des sages-femmes au titre de la vaccination de l’entourage pour la prévention de la coqueluche (stratégie du cocooning), des infections invasives à méningocoque C, de la rougeole et même de la grippe, afin d'améliorer la protection des nourrissons à risque.
Le décret définit de façon assez large l'entourage du nouveau-né comme "les personnes vivant dans le même domicile que l'enfant ou fréquentant régulièrement ce domicile, ou étant chargées de sa garde régulière en ce lieu." En outre, le texte dispose que la sage-femme devra mentionner son geste dans le carnet de vaccination électronique ou le dossier médical partagé et à défaut en informer le médecin traitant.
Parallèlement à ces extensions de compétences, le ministère de la Santé annonce qu'à l'occasion d'une prochaine visite dans une Maison de Santé Pluridisciplianire, Marisol Touraine lancera le 14 juin, une campagne nationale d’information "pour faire connaître toute l’étendue des compétences des sages-femmes".
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