Notre Président a tracé les grandes lignes de son Plan Santé. Pour majorer le temps dédié aux consultations, des assistants médicaux vont prêter main-forte aux médecins de famille.
Un article du Généraliste a souligné l’intérêt mais aussi quelques interrogations concernant cette nouvelle fonction.
Certaines questions peuvent se poser en effet :
1 - Ces assistants médicaux vont soutenir des cabinets de groupe. N’est-il pas injuste de ne pas aider les médecins seuls dans des lieux très isolés ? Outre le fait qu’ils travaillent d’arrache-pied pour voir la totalité de la patientèle, ils doivent s’attaquer seuls aux tâches administratives… Une façon d’augmenter les déserts dans ces contrées.
2 - Quels sont les cabinets qui pourront prétendre à ces assistants médicaux ? Et quid du temps imparti à cette tâche pour chacun des généralistes durant la semaine ?
3 - Le financement de ces « aides » sera-t-il pérennisé dans le temps ?
En fait, cette nouvelle fonction que certains cabinets médicaux accepteront sera, à mon avis, une nouvelle manière de contrôler et de diriger savamment les activités de confrères.
Il ne faut pas oublier que l’État ne donne jamais de l’argent sans compensations. Ne perdons pas de vue que les deniers versés ont été ponctionnés à partir des impôts des contribuables français, et qu’il est impossible de ne pas rendre de comptes.
Cela est d’autant plus vrai qu’une partie de la population et des politiques a une vision assez négative de la médecine libérale. Cela s’exprime clairement dans les débats lorsque la vox populi demande un plan de coercition dans les déserts médicaux sous le prétexte d’un coût exorbitant des études médicales que les étudiants doivent rembourser en s’installant dans des zones sous-médicalisées.
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