Covid-19 : les malades « à haut risque » pourront être vaccinés à partir de lundi

Outre la généralisation du couvre-feu à 18 heures à tout le territoire, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi que la campagne de vaccination anti-Covid bénéficierait d'un nouveau coup de boost à partir de lundi. Lors de la désormais traditionnelle conférence de presse gouvernementale du jeudi sur la gestion de la crise sanitaire, Jean Castex a indiqué que les personnes présentant des pathologies à « haut risque » pourront se faire vacciner contre le Covid-19 à partir du 18 janvier dans l'un des « 700 centres » de vaccination opérationnels à cette date sur le territoire.

Une ordonnance rédigée par le médecin traitant, condition préalable

Outre les plus de 75 ans, qui doivent eux aussi pouvoir se faire vacciner à partir de lundi, ce sont donc près de 800 000 personnes « atteintes de maladies particulièrement graves » qui pourront recevoir le vaccin. Sont comprises : « les personnes souffrant d'insuffisance rénale sévère, celles ayant eu une transplantation d'organe, les personnes sous traitement pour un cancer ou encore celles atteintes de trisomie 21 », a détaillé dans la foulée le ministre de la Santé Olivier Véran. La liste comprend également certaines maladies rares, ont également précisé ses services.

Pour être vaccinées, les personnes atteintes de ces pathologies devront disposer d’une ordonnance rédigée par leur médecin traitant.

Les plus de 75 ans devraient quant à eux recevoir à compter de la semaine prochaine un courrier de l’Assurance maladie pour les informer qu'ils peuvent se faire vacciner et « préciser les modalités de prise de rendez-vous », a indiqué la Caisse à l'AFP. Cinq millions de courriers seront envoyés, avec une priorité pour les seniors ayant des comorbidités.

Au total, 6,4 millions de personnes sont ainsi « appelées à se faire vacciner » à partir de lundi, a indiqué Olivier Véran. Au moment de cette annonce, seulement 318 000 personnes avaient été vaccinées en France.

Espoirs sur la limitation de la transmission du virus

Le ministre de la Santé a par ailleurs déclaré qu’il y avait de « bonnes raisons d'espérer » que les vaccins anti-Covid empêchent la transmission du virus. « Les premières observations dans certains pays dans lesquels il y a eu un certain nombre de personnes déjà vaccinées tendent à montrer — les scientifiques de ces pays aussi le disent — qu'il y aurait moins de transmission du virus » que dans le reste de la population, a-t-il dit. Et de préciser prudemment : « On met des guillemets tant que tout n'est pas écrit dans le marbre de la science, mais on a des bonnes raisons d'espérer ».

(Avec AFP)