Noël aura une saveur particulière cette année. La France reconfinée n’est pas à la fête. Sonnée par l’envolée des cas de coronavirus. Surprise par la flambée des hospitalisations en réanimation et les centaines de nouveaux morts quotidiens. Exténuée par neuf mois de crise sanitaire. Incapable d’imaginer vivre durablement avec le Covid-19. Il faudra pourtant s’y résoudre. En l’absence de vaccin et sans extinction du virus, le pays pourrait être frappé par de nouveaux épisodes épidémiques, prévient le conseil scientifique dans son dernier avis.
Les soignants sont à nouveau soumis à rude épreuve. « Vous allez souffrir, je le sais, c’est comme ça », a asséné mardi Jean Castex à des personnels soignants du centre hospitalier de Corbeil-Essonnes qui faisaient part de leur fatigue. En ville, les médecins commencent aussi à être impactés par le rebond épidémique. Lors de la première vague, les patients avaient déserté les cabinets de ville, incités à appeler le Samu et à se rendre à l’hôpital.
La donne a changé. La continuité des soins est désormais érigée en priorité par les soignants et les associations de patients. Les chirurgiens demandent de ne pas déprogrammer en bloc les opérations chirurgicales urgentes. Lundi, les Ordres de sept professions de santé, dont les médecins, ont rappelé l’urgence de poursuivre les soins du plus grand nombre. Tout doit être fait pour « éviter les retards de diagnostic et de prise en charge, les pathologies déséquilibrées, les souffrances, les pertes de chance ».
Le ministre de la Santé a reconnu attendre beaucoup de la mobilisation de la médecine de ville pour affronter cette deuxième vague. La profession se prépare. Elle se tient prête à faire sa part, recevoir les patients Covid, réaliser des tests antigéniques, peut-être suivre des malades Covid oxygéno-requérants à domicile. Mais aussi continuer à faire son métier de tous les jours : soigner. Le mois de novembre s’annonce très difficile. « Vous allez souffrir, c’est comme ça. » Alors, bon courage !
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