Véronique Fournier a écrit de beaux livres engagés, militants, sur la fin de vie. Sa nomination à la tête du Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie avait d'ailleurs suscité de vives réactions au sein des groupes Pro Life. D'où le malaise ressenti à la publication de sa dernière tribune dans Libération du 24 mai dernier. S'indigner certes face aux avis contradictoires de la justice et réclamer pour les médecins le dernier mot dans ces affaires douloureuses d'accompagnement de fins de vie devrait faire l'objet d'un large consensus. Mais pourquoi alors ne pas préciser d'où l'on vient, et oublier de rappeler ses anciennes prises de position, ses combats ? Au-delà, et sur le message, faut-il vraiment laisser les praticiens qui disposent d'un pouvoir exorbitant de vie et de mort sans garde-fou ? Certes la collégialité des décisions protège en théorie contre le risque de toute-puissance. Certes, la judiciarisation de la médecine étouffe la pratique et est à l'origine de la multiplication des actes. Mais la médecine, depuis Hippocrate, ne relève plus des dieux. Elle est pratiquée par des hommes et des femmes parfois victimes de leurs passions. L'histoire nous a montré comment ils se mettent parfois au service d'idéologie. Comment les protéger contre leurs propres dérives ? La justice comme aurait dit l'autre, est sûrement la pire des institutions à l'exception de toutes les autres.
Brève
Affaire Lambert, faut-il libérer les médecins de la justice ?
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Publié le 29/05/2019
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fin de vie
Crédit photo : Voisin/Phanie
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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