Tessan, à l'assaut des déserts

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Publié le 27/10/2023
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Créée en 2018, la start-up de téléconsultation « augmentée » a déjà équipé 750 pharmacies, 75 opticiens et une vingtaine de collectivités.

Faciliter l'accès à un médecin notamment dans les zones sous-dotées et permettre aux patients de se réinsérer le cas échéant dans un parcours de soins. C'est l'ambition de l'entreprise Tessan, spécialisée dans les solutions de téléconsultation augmentée au sein de cabines ou bornes entièrement équipées d'appareils connectés. Depuis sa création en 2018, la société française affiche à son compteur plus de 200 000 téléconsultations dont 100 000 réalisées au premier semestre 2023. À ce jour, près de 850 bornes ou cabines – installées dans 750 officines, une vingtaine de collectivités territoriales comme des mairies et chez 75 opticiens – ont été déployées sur le territoire. 

Derrière ces outils dernier cri, quelque 150 médecins salariés – à 75 % des généralistes mais aussi des pneumologues, dermatologues, gastro-entérologues ou encore gériatres – sont à la manœuvre, épaulés par des paramédicaux. Tessan évoque une rémunération « attractive mais confidentielle ». La durée moyenne d'une téléconsultation, qui peut sembler très courte, est d'environ huit minutes mais « seul le temps médical est compté », fait valoir Anne Laure Porez, directrice des centres de santé pour Tessan. « Pour les médecins, c'est un gain de temps ! », avance-t-elle. Depuis l'origine, la start-up met en avant l'accès à une demi-douzaine de dispositifs médicaux connectés (dermatoscope, stéthoscope, tensiomètre, spiromètre, etc.) au sein de ses installations digitales. Une cabine équipée comme un cabinet traditionnel et la promesse de proposer une prise en charge immédiate et adaptée.

Derrière cette offre, Tessan affiche sa volonté de limiter les pertes de chance d'une population éloignée des soins. « Chaque semaine, en moyenne deux lésions suspectes cutanées sont repérées par nos médecins. Avec une prise en charge adéquate, cela permet d'éviter les complications », précise Anne Laure Porez. L'entreprise ambitionne de poursuivre son expansion avec, en ligne de mire, les territoires les plus dépourvus médicalement.


Source : Le Quotidien du médecin