L’éditeur de logiciel Cegedim Santé dépoussière son offre dédiée aux médecins de ville et lance la solution intégrée Maiia Médecin.
« Nous avons constaté un immense besoin de simplification des logiciels, de facilité d’utilisation, d’ergonomie et d’accessibilité », confie Benoît Garibal, directeur général de Cegedim Santé. Capitalisant sur son expérience des logiciels de gestion de cabinet, l’entreprise a voulu proposer un outil nécessitant « zéro effort de formation et avec une prise en main immédiate », affirme le dirigeant. Ce qui ne signifie pas moins de fonctionnalités, assure-t-il. Maiia Médecin intègre le dossier patient, des volets consultation et prescription, la facturation, les téléservices de l’Assurance-maladie, la gestion de l’agenda avec la prise de rendez-vous en ligne, la télémédecine (téléconsultation et télé-expertise avec Omnidoc) ainsi qu’une messagerie instantanée sécurisée.
Dans le volet consultation, des scénarios sont adaptés suivant les spécialités avec notamment des glossaires de bilans et d’ordonnances
« J’ai été séduite par la simplicité d’utilisation. J’en avais assez de naviguer entre 40 fenêtres ouvertes », explique la Dr Amélie Billon, membre de la communauté des médecins testeurs de la solution. L’endocrinologue marseillaise souligne également la possibilité de partager les ordonnances lors des téléconsultations ainsi que l’envoi facilité des documents dans le DMP. La spécialiste insiste sur la possibilité de coordination avec d’autres soignants, un point d’attention pour Benoît Garibal qui entend répondre aux évolutions des pratiques. « Nous équipons par exemple Médecins solidaires (collectif qui repose sur le principe du temps partagé médical, NLDR) quasiment depuis le début. Il faut que le médecin qui arrive pour la semaine ne passe pas plus de trente minutes pour la prise en main et qu’il puisse avoir accès au dossier d’un patient ».
Adieu le post-it
Désormais incontournable, l’IA est utilisée pour scanner une prescription. « L’IA identifie automatiquement tous les produits de l’ordonnance ainsi que les posologies associées à chacun et les intègre au dossier patient dans un format structuré », précise l’entreprise. « Avant, quand un patient arrivait avec son ordonnance historique, cela pouvait prendre cinq à dix minutes pour le médecin ou son assistant médical de tout ressaisir avec les posologies, pour mieux contrôler les interactions médicamenteuses », estime Benoît Garibal. Dans le volet consultation, des scénarios sont adaptés suivant les spécialités avec notamment des glossaires de bilans et d’ordonnances. « Je me suis créée des prescriptions type, précise la Dr Billon. Par exemple, quand je prescris Wegovy, cela intègre une fiche conseil pour le sport, le sevrage tabagique… Pour le patient, le message est beaucoup plus fort que sur un post-it. »
L’assistant IA retranscrit quant à lui la consultation, génère un compte rendu structuré avant d’intégrer les informations dans le dossier patient. « Un système anti-hallucinations permet de renforcer la fiabilité et la crédibilité des informations restituées par l'IA en minimisant les risques de confusion », précise l’éditeur. « Nous travaillons pour ajouter dès la rentrée de septembre de la génération automatique de courriers, de lettres d’adressage et d’ordonnances », confie le directeur général.
Pour la fin de l’année, Cegedim Santé espère aller plus loin sur l’aide au diagnostic. « D’une consultation collectée avec l’IA vocale, nous pourrons faire une synthèse puis une analyse des données clés du patient avec ses résultats d’examen biologique, ses antécédents et faire le rapprochement avec toutes les dernières informations dans son dossier patient, indique Benoît Garibal. Nous travaillons avec la DNS (délégation au numérique en santé du ministère, NDLR) pour permettre au patient, à sa demande, de récupérer les documents qu’il aura identifiés sur Mon espace santé et de les transférer dans son espace Maiia. »
Trois solutions sont disponibles. L’offre initiale contient le composant de gestion de cabinet pour un tarif de 165 euros par mois, tandis que l’offre premium intègre la prise de rendez-vous pour un tarif de 235 euros par mois, à laquelle les praticiens peuvent ajouter l’IA (60 euros) et la téléconsultation (40 euros).
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