Parmi les nombreuses pistes pour améliorer l'accès aux soins, le ministère de la Santé table sur le développement de l'exercice multisite (lire p. 10). Séduisante sur le papier, l'idée d’exercer quelques heures ou jours par mois dans un territoire déficitaire ne prend pas chez les généralistes. Sur les 196 praticiens qui ont répondu à notre enquête sur legeneraliste.fr, 69,4 % se disent opposés à l'idée d'aller travailler dans un autre lieu que leur cabinet principal. Nombreux sont ceux qui jugent cette proposition fantaisiste. « On est tombé sur la tête, écrit l'un d'eux. Comment nos dirigeants ont pu proposer cela ? », avance un autre.
Irréaliste
De l'avis général, la mesure n'est pas réaliste. « Comment cela serait-il possible lorsqu'on est déjà débordé dans son propre cabinet ? », s'interroge le Dr Thierry L, exprimant une question que se posent beaucoup de confrères. « Pourquoi irai-je m’abîmer la santé dans un cabinet secondaire, alors que vu la demande, je n'arrive pas à réduire mon activité à moins de 30 actes par jour dans mon cabinet principal ? », enchérit le Dr Jean-Michel R. Certains redoutent le supplément de dépenses que pourrait représenter le cabinet secondaire (en charges, frais de déplacement, perte d'activité du cabinet principal…). « Même si le cabinet secondaire est pris en charge par la mairie ou l’État, on est perdant », estime le Dr Branko G.
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