La présentation du dernier baromètre Santé Social de l’association des maires de France et de la Mutualité française a mis en évidence des disparités en matière d’accès aux soins et de prise en charge en Auvergne-Rhône-Alpes.
Claire Peigné, présidente de l’association des maires du Rhône et de la Métropole de Lyon, constate que la situation est contrastée dans la région, avec des départements qui connaissent une hausse du nombre de médecins et d’autres une baisse. Le nombre de généralistes a augmenté de 4,07 % dans le Cantal, avec une densité pour 100 000 habitants qui passe de 161 en 2020 à 167 en 2023. Elle a également augmenté en Haute-Loire (+3,54 %) et en Savoie (+2,77 %). Dans ce département, la densité passe de 197 pour 100 000 habitants à 202.
En revanche, ces chiffres sont en baisse dans les neuf autres départements de la région, en particulier en Isère (-4,08 %) et dans le Rhône (-4,08 %). En Isère, la densité est passée de 158 médecins généralistes pour 100 000 habitants en 2020 à 152 en 2023. Dans le Rhône, elle a baissé de 177 à 170. « C’est ressenti par nos concitoyens, car trouver aujourd’hui un médecin généraliste n’est pas toujours simple », souligne Yves Perrin, président de la Mutualité française Auvergne-Rhône-Alpes.
Permanence des soins en baisse
Par ailleurs, le taux de participation des médecins à la permanence des soins suit sensiblement la même évolution, sauf en Isère, où malgré la chute du nombre de médecins, il est en hausse entre 2020 et 2022, passant de 39 à 42 %. Ce taux est aussi en hausse dans deux autres départements qui connaissent une augmentation de leur nombre de médecins : en Haute-Loire (de 72 à 74 %) et en Savoie (de 62 à 65 %). Il est en baisse dans les autres départements, y compris dans le Cantal où il passe de 62 à 59 %. Dans le Rhône, il chute de 43 à 39 % et perd également 4 points en Ardèche et dans l’Allier. Seul le département de l’Ain se maintient, à 67 % en 2020 comme en 2022.
Rappelons qu’au niveau national, le taux moyen de volontariat par département a chuté de près de moitié, passant de 73 % en 2012 à seulement 38 % en 2022. « L’évolution dans la région corrobore ce que l’on observe au niveau national », souligne Yves Perrin.
Le nombre de contrats locaux de santé signés entre l’agence régionale de santé et les collectivités est aussi très varié d’un département à l’autre : de 0 en Haute-Loire à 180 dans la Loire et 174 dans le Cantal, en passant par 13 dans le Rhône et 55 en Ardèche. « Sur un territoire, les élus peuvent être moteurs pour favoriser l’accès aux soins, notamment au niveau des communautés de communes. Notre rôle est de rendre le territoire attractif, mais aussi de bien accueillir les professionnels de santé pour les garder. Tous les territoires ne sont pas égaux sur ce point », estime Claire Peigné.
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