La mort de Johnny Hallyday a remis en lumière l'éclosion d'une génération de chanteurs appelée « yéyé », certains devenus des idoles grâce à l'adaptation – le vrai qualificatif serait plutôt pillage ! – de succès venus pour la plupart des États-Unis et du Royaume-Uni. Sans ces adaptations, voire reprises, pas de Johnny, de Sylvie, de Clo-Clo, de Mr. Eddy et ses Chaussettes Noires, de Richard Anthony, d'Hugues Aufray, de Chats Sauvages, de Sheila et autres stars des jeunes de l'époque. À l'exception de France Gall.
La preuve de ces appropriations, certes légitimes, se trouve dans « Yéyé VO/VF » (Frémeaux & Associés), un triple album sous-titré « Versions originales et versions françaises de la naissance du Yéyé 1955-1962 ». Ces CD ont le mérite de présenter les deux versions de certains tubes et rengaines mais surtout de réhabiliter Bill Haley, Elvis Presley (est-il vraiment besoin de le réhabiliter ?), Ritchie Valens, The Everly Brothers, Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran ou encore Gene Vincent. Rendons à ces pionniers et gloires du rock'n'roll ce qui leur appartient !
En 1962, Johnny Hallyday n'a pas encore 20 ans mais est déjà en route vers le statut d'idole des jeunes ! Des visionnaires comme Johnny Stark, son manager puis plus tard celui de Mireille Mathieu, et Bruno Coquatrix, alors directeur de l'Olympia, à Paris, ne s'y trompent pas. Ce dernier va inviter le chanteur à se produire sur sa scène lors de deux concerts mémorables en octobre et décembre 1962. Des extraits de ces performances ont été regroupés dans la collection « Live in Paris » (Frémeaux & Associés) et, sans surprise, le chanteur y reprend tous les succès – des adaptations, à l'exception d'une composition de Georges Garvarentz – qui l'accompagnent depuis le début de sa jeune carrière. Une rock'n'roll attitude qui va le placer au top des chanteurs français durant des décennies !
Un enfant de La Nouvelle-Orléans
Avec Louis Armstrong, Antoine Dominique Domino Jr., surnommé Fats (1928-2017) est vraisemblablement l'un des enfants les plus célèbres de La Nouvelle-Orléans. Robuste pianiste de boogie-woogie repéré dans les années 1940, il va élaborer une forme de rhythm’n’blues propre à la cité, berceau du jazz, et profiter de la vague rock'n'roll pour asseoir sa réputation de chanteur-musicien-compositeur fédérateur dans une Amérique ségréguée. Très vite, il sera apprécié en Europe, ce qui lui vaudra de se produire à Antibes en 1962. Géant parmi les géants, superstar du rock et du R'n'B, il est aussi l'auteur de succès planétaires, comme « Blueberry Hill », « I'm Walking » ou encore « Ain't That A Shame ».
Ces derniers, et bien d'autres morceaux, figurent dans un copieux coffret de six CD (126 titres) intitulé « The Indispensable Fats Domino 1949-1962 » (Frémeaux & Associés). Une anthologie indispensable par la somme des titres rassemblés et qui rend un magnifique hommage à celui qui fut l'une des figures emblématiques d'une ville, d'une époque et d'une musique.
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