Écrivains-médecins
Richard Wagner est mort en 1883, à 70 ans, des suites d’un infarctus du myocarde. Selon Pascal Bouteldja, qui a tout lu sur le sujet, il eut une santé plutôt robuste, mais de nombreux maux qui, sans être graves, perturbèrent sa vie. Surtout dans ses dernières années, comme, entre autres, un furoncle hémorragique qui fit écrire à Liszt : « J’espère que l’abcès de Parsifal se montrera de bonne compréhension et le fera moins souffrir que la plupart des représentations de ses ouvrages. »
Dans son riche et très documenté ouvrage, construit en trois parties (le malade, l’homme, le patient), l’auteur raconte la vie du compositeur à la lumière de ses maux, le citant souvent, car il aimait parler de ses problèmes. « Wagner, en tant que malade, avait besoin qu’on s’intéressât plus à sa personne qu’à ses symptômes. (...) Aussi rechercha-t-il toujours des médecins prêts à écouter ses plaintes diverses et multiples et à s’occuper de lui avec sollicitude », résume le Dr Bouteldja. « L’auteur de "Lohengrin" et de "Tristan" est difficile à soigner », disait lui-même Wagner. Cela le conduisit parfois chez des médecins « empiriques », voire des charlatans. Des praticiens en tout cas capables de comprendre la nature essentiellement psychosomatique de ses ennuis de santé. Lesquels, heureusement, n’eurent pas de conséquences sur ses facultés créatrices.
Dans des annexes, Pascal Bouteldja détaille plus particulièrement, évoquant les différentes hypothèses diagnostiques, les troubles cutanés, cardiaques et oculaires dont souffrait Wagner. Il propose un abrégé d’histoire de l’hydrothérapie, méthode qui enthousiasma ce patient pas comme les autres. Une mine d’informations sur la médecine de l’époque.
Symétrie (www.symetrie.com), 328 p., 40 euros.
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