Cassandra Wilson est l’une des vocalistes les plus sensuelles et les plus remarquables actuellement. Elle est originaire du Mississippi et ses racines sudistes se retrouvent dans son style et dans son répertoire, qui va de Billie Holiday à Joni Mitchell. Billie Holiday est justement la référence à laquelle la chanteuse rend un vibrant hommage dans « Coming Forth By Day » (Columbia Legacy/Sony Music), son dernier CD, produit par Nick Launay (également producteur du chanteur Nick Cave). Douze titres interprétés par cette magnifique et superbe voix, qui allie suavité, délicatesse, gravité et magie. Parmi lesquels, évidemment, des incontournables comme « Don’t Explain », « Strange Fruit » ou encore « Good Morning Heartache » et « Last Song », dernier et déchirant message de Lady Day à son plus grand amour platonique, le saxophoniste-ténor Lester « Prez » Young, disparu comme elle en 1959. Une évocation émouvante pour célébrer une icône torturée du jazz vocal. On pourra retrouver Cassandra Wilson au Nice Jazz Festival, le 7 juillet.
Cela fait des années que Dee Dee Bridgewater, dont une grande partie de la carrière s’est déroulée en France, son pays d’accueil pendant plusieurs décennies, rend des hommages multiples. Après Ella Fitzgerald, Kurt Weill, la chanson française et, comme il se doit, Billie Holiday, elle se plonge, dans son dernier opus, « Dee Dee’s Feathers » (Okeh/Sony Music), dans le répertoire traditionnel de La Nouvelle-Orléans, berceau du jazz. Accompagnée par le New Orleans Jazz Orchestra (NOJO), dirigé par le trompettiste Irvin Mayfield, la chanteuse, qui s’exprime de plus en plus dans un registre particulièrement perçant, reprend des thèmes archiconnus, comme « Saint James Infirmary », « What A Wonderful World » (popularisé par Louis Armstrong en pleine guerre du Vietnam) ou encore « Come Sunday » (de Duke Ellington). Avec aussi des compositions originales. Dee Dee Bridgwater sera à Jazz à Vienne, le 27 juin, à Narbonne le 30 juillet et à Paris (Olympia) le 5 octobre.
Originaire du Danemark, Malene Mortensen apprécie beaucoup les standards de jazz. L’écoute de « Can’t Help It » (Stunt/UVM), son neuvième disque, en apporte une preuve supplémentaire puisque la jeune femme (32 ans) revisite aussi bien « My Favorite Things » (à jamais immortalisé par John Coltrane), que « Honeysuckle Rose » (de Fats Waller), ou, plus récent, « I Can’t Help It » de Stevie Wonder, en plus de thèmes originaux. La chanteuse est accompagnée par un trio américain emmené par le pianiste Christian Sands et a enregistré à Brooklyn. Une sorte de retour aux sources.
Le public avait découvert la chanteuse helvético-albanaise Elina Duni en 2012 avec son premier album («Matanë Malit » our ECM). Trois ans après, à la tête d’un trio emmené par l’excellent pianiste suisse Colin Vallon, la jeune vocaliste nous convie, dans « Dallëndyshe » (ECM/Universal), à un autre voyage entre jazz et musiques traditionnelles balkaniques, principalement albanaises. Le tout servi par une voix qui navigue de façon colorée et atmosphérique dans plusieurs registres.
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