L’aventure Momix commence en 1981, quand le danseur et chorégraphe américain Moses Pendleton, cofondateur en 1971 de la compagnie Pilobolus, décide de créer une nouvelle troupe, après avoir réalisé pour les jeux Olympiques d’hiver de 1980, à Lake Placid, un solo nommé « Momix », du nom d’un supplément lacté pour nourrir les veaux !
Né dans une ferme laitière du Vermont, Moses Pendleton est un personnage unique au monde. Des débuts sur des tréteaux de foire au bétail, un passé de skieur professionnel, une activité de photographe réputé, un diplôme de littérature anglaise, puis l’aventure Pilobolus, compagnie mythique qui a fait le tour du monde. Avec, entre autres, un spectacle mémorable pour le Ballet de l’Opéra de Paris sur une musique d’Erik Satie, en 1979.
Intarissable sur tout sujet et particulièrement sur son travail, Moses Pendleton explique avec passion le perfectionnisme qui lui permet de réaliser des spectacles qui sont d’aussi beaux objets. Et quel humour pour arriver à ce résultat ! Pour le « Wall Street Journal », il « transforme la danse en or ».
Acrobaties, mime, illusion
À l'actif de la compagnie, un film en 3D IMAX, un programme télévisé en Amérique et huit spectacles. Le dernier, « Viva Momix Forever », créé pour le 35e anniversaire de la compagnie, est un best of des précédents, auquel ont été ajoutées trois créations. Chacun des quinze numéros de ce spectacle de deux heures, que nous avons pu voir au Teatro Olimpico de Rome, est un petit bijou dont l’exécution frise la perfection.
« Viva Momix Forever » est proprement magique, agissant en trois dimensions, à la manière d’un kaléidoscope, et sur tous les sens. Il fait appel à la possibilité des danseurs de se muer en acrobates, en mimes, en illusionnistes, de défier la pesanteur. Les costumes sont d'une grande beauté et d’une ingéniosité stupéfiante : une robe peut se transformer en fleur en une fraction de seconde, des bras de danseurs éclairés sélectivement dans le noir en inquiétants oiseaux de nuit. De même les accessoires : ceux qui pensent que l’utilisation d’une table, d’une chaise ou d’un ballon dans un spectacle chorégraphique est une idée à bout de souffle en seront pour leurs frais.
Tout est bon pour créer des images dans lesquelles la botanique chère à Moses Pendleton et l’histoire de l’Amérique jouent un grand rôle. Le final dansé par toute la troupe sur un « Concerto brandebourgeois » de J.S Bach est purement jubilatoire.
* Du 24 décembre au 7 janvier. Places de 15 à 95 €. Tél. 01.49.52.50.50, theatredeschampselysees.fr
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