Voici un CD au programme original qui, illustré d’un tableau d’Otto Dix, regroupe, sous le titre « Wien 1925 », des œuvres d’Alban Berg et de Johann Strauss, transcrites par Schoeneberg et Webern, contemporaines et dissemblables. Le pianiste Jean François Heisser, qui dirige ici l’Orchestre Poitou-Charentes, justifie dans un très beau texte la réunion sur le même enregistrement du « Kammerconcert » de Berg et des transcriptions pour ensemble instrumental restreint de « Valse du Trésor » et « Roses du Sud », de Johann Strauss, respectivement par Webern et Schoenberg. Le « Kammerconcert » est une pièce majeure de Berg, qui annonce les grands monuments que sont « Wozzeck » et « Lulu ». Avec les transcriptions de Schoenberg et Webern, on comprend aisément comment Johann Strauss a hanté et fasciné les compositeurs de la deuxième école viennoise. Marie-Josèphe Jude et François-Marie Drieux (pianos) et l’Orchestre Poitou-Charentes dirigé par Heisser rendent toute justice à une musique pas toujours assez défendue en France.
1 CD Mirare.
Chopin par Barenboïm
Daniel Barenboïm s’est mis sur le tard à Chopin. Pourquoi pas ? Les deux « Concertos pour piano et orchestre » demandent plus de juvénilité, de fraîcheur, de spontanéité que d’interrogations. Malgré le Staatskappelle Berlin, malgré l’excellent chef Andris Nelsons et l’avantage du direct (Festival de piano de la Ruhr, 2010), ce n’est pas une version recommandable. En revanche, le récital enregistré live à Varsovie en 2010, à la veille du bicentenaire du compositeur, est meilleur. Même si l’enthousiasme a été un peu modéré par l’annonce par France-Musique que l’on a un peu vite expulsé le public de la salle pour procéder à de très nombreuses retouches. La grande maturité du pianiste israélien sert des œuvres comme la « Fantaisie », la « Sonate n°2 » (hallucinant Presto final), la « Barcarolle » liquide et miroitante et même quatre « Valses » si simples, si justes.
2CDs séparés Deutsche Grammophon Universal
Nicholas Angelich joue Bach
En général, au concert, on prise beaucoup ce que ce pianiste américain fait de la musique de J.S Bach, avec rigueur, une sonorité très chaude plus romantique que cherchant à singer le clavecin. Mais ses « Variations Goldberg » sont une déception. Tempi étirés, aucune place à la fantaisie, une certaine mollesse dans les phrasés, bref le contraire de ce que l’on attendait.
1CDVirgin Classics.
« Le Tsarévitch », de Franz Lehár
C’est le meilleur Lehár et il date de 1927, époque où le compositeur écrivait sur mesure pour son interprète fétiche le ténor Richard Tauber, qui a tant participé à sa gloire. L’opérette brode autour du thème d’un fils de tsar, Aliocha, au naturel pas très porté vers les dames et pour qui on utilise toutes les ruses en vue d’un mariage. Tout le monde à Vienne peut en chanter au moins le duo « Liebe mich, küsse mich » entre Aliocha et Sonja ou le célébrissime solo du ténor, le chant de la Volga. Cet enregistrement d’un concert munichois de 2009b avec l’Orchestre de la Radio bavaroise dirigé par Ulf Schirmerb bénéficie d’excellents solistes et l’esprit viennois langoureux souffle sur la soirée.
2CDCPO (distribution Codaex).
« Orfeo », de Gluck
Retour en série économique du premier « Orfeo ed Euridice », allégé par un des premiers ensembles baroques italiens, I Virtuosi di Roma, de Renato Fasano (1965). Entre temps, on a encore plus allégé la chose, mais c’est une des versions les moins tronquées (version Berlioz) et deux grandes voix s’y côtoient : Shirley Verrett (plus soprano que mezzo, hélas !) et Anna Moffo. Pour nostalgiques d’une époque moins dépouillée de l’opéra !
2 CD RCA (The Sony Opera House).
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