Ce n’est pas un parquet de danse que l’on découvre au Studio-Théâtre de la Comédie-Française. Mais un ciel, avec nuages et trouées bleues. De hauts miroirs entourent l’espace de jeu et démultiplient les mouvements et cet environnement céleste. Une scénographie de Claire Belloc. Trois personnages. Marguerite (Elsa Lepoivre), Gary (Christian Gonon) et Pierre (Hervé Pierre). Ils sont censés être d’un âge certain. Les comédiens, eux, sont dans la plénitude, mais pas vieux. Cela allège un peu ce qui pourrait peser dans le projet de Lucie Depauw et cela donne de la grâce à la représentation.
Hervé Van der Meulen, qui signe la mise en scène, et Jean-Marc Hoolbecq, qui a imaginé la chorégraphie, ont travaillé ensemble pour faire entendre les voix, les récits qui s’entrecroisent selon cinq mouvements. Au commencement de « Dancefloor Memories » – ah ! cette manie de l’anglais… – il y a un projet de pièce radiophonique sur le thème de l’infidélité, explique l’auteur, qui lie ce motif à celui de la perte de mémoire de Pierre.
À vrai dire, on ne saisit pas exactement l’architecture de la comédie, pas plus que l’on ne comprend toutes les pensées des personnages. C’est une variation déliée, élégante et touchante, extrêmement bien incarnée par les trois interprètes de grand talent. Hervé Pierre avec ce qu’il y a de confusion entre les souvenirs, d’autant que les plus anciens sont les plus vifs et qu’il a, ainsi que cela arrive souvent, perdu la mémoire immédiate ; Christian Gonon avec la réserve de celui qui ne veut rien vraiment bousculer ; Elsa Lepoivre avec son élégance radieuse et sa délicatesse. Un joli moment, comme un instant dérobé à la vie de trois êtres. Peut-être entr’aperçus dans un dancing…
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