« Guys and Dolls » au Théâtre Marigny

Une totale réussite

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Publié le 01/04/2019
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Crédit photo : julien benhamou

Musique-Guys and Dolls

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Crédit photo : JULIEN BENHAMOU

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Après une petite interruption due à la fermeture et à son départ du Châtelet, Jean-Luc Choplin reprend la mission qu’il s’est donné de faire découvrir au public français la comédie musicale américaine, sous toutes ses facettes. Après les grands classiques de Broadway et les plus savants musicals de Steven Sondheim, voici venir sur la scène du Théâtre Marigny, dont il assure désormais la direction, un musical jamais présenté en France, le rutilant « Guys and Dolls » de Frank Loesser, bien connu sous son avatar cinématographique.

Créé le 24 novembre 1950 au 46th Street Theater de New York, « Guys and Dolls » est emblématique de l’âge d’or de Broadway avec ses 1 200 représentations et ses 5 Tony Awards. Succès très vite suivi par le film de la MGM réalisé par Joseph L. Mankiewicz en 1955, avec une distribution peut-être contestable mais éblouissante pour le box-office : Marlon Brando à contre-emploi, Jean Simmons, Frank Sinatra. C’est ainsi que l’on a découvert l’œuvre en France sous le titre cocasse de « Blanches Colombes et Vilains Messieurs » !

« Guys and Dolls » contient tous les ingrédients de la réussite. Des personnages hauts en couleur (le livret s’inspire du nouvelliste à succès Damon Runyon, peintre des bas-fonds new-yorkais dans les années 1920-1930). Deux histoires d’amour parallèles avec des protagonistes issus de milieux aussi opposés que ceux de la pègre, de l’Armée du Salut et du cabaret new-yorkais. Des numéros musicaux qui sont tous des tubes, des mélodies faciles à mémoriser.

À Paris, la mise en scène et la chorégraphie ont été confiées à Stephen Mear. Spécialiste britannique de ce théâtre musical, il a déjà collaboré au Châtelet à « On the Town » et « Singing in the Rain ». Il a réuni une équipe sans faille et, pour les décors et costumes, a choisi Peter McKintosh, qui a su créer un univers à la fois stylisé et praticable, infiniment suggestif et coloré.

Tous les acteurs-chanteurs sont à la hauteur du projet. La distribution, britannique, est dominée par l’immense actrice Ria Jones, explosive dans le rôle de Miss Adelaide. Clare Halse donne un éclat particulier et du charme aux deux facettes de Sarah Brown, le sergent « Save a Soul » de l’Armée du Salut, qui fait tourner la tête du joueur impénitent Sky Matserson, interprété par le très séduisant Matthew Goodgame. Christopher Howell incarne avec justesse Nathan Detroit, organisateur de jeux de dés prohibés, les craps. Excellents aussi Rachel Izen (General Cartwright), Barry James (Arvide Abernaty), Matthew Whennell-Clark (Benny Southstreet) et Joe Montague (l’inénarrable Nicely-Nicely Johnson). Parmi les danseurs, on distingue Robbie McMillan au sein d’une excellente équipe.

James McKeon dirige avec une grande finesse et un timing redoutable un orchestre relativement luxueux d’une quinzaine de musiciens.

 

Théâtre Marigny, jusqu'au 27 juillet

Tél. 01.76.49.47.12

www.theatremarigny.fr

 

Olivier Brunel

Source : Le Quotidien du médecin: 9737