Une étoile noire sur un fond blanc, une pochette intérieure, un CD et un livret entièrement noir. Était-ce la couleur prémonitoire du dernier album de David Bowie ? Désormais, « Blackstar » (ISO Records/Columbia/Sony Music), son 28e album studio, résonne comme une forme de testament musical, une œuvre ultime couronnant quarante ans de la carrière du plus caméléon des chanteurs de rock.
Né David Robert Jones le 8 janvier 1947, il deviendra une légende du rock anglais sous le nom de David Bowie, empruntant aussi les identités de Ziggy Stardust ou Aladdin Sane, deux alter ego décadents et glam rock des années 1970. Des changements de personnalités (« l’homme aux 1 000 visages » ) et des transformations de styles musicaux qui lui ont permis de traverser toutes les époques, faisant de lui une icône planétaire de la pop anglaise.
Pourtant, ce qui frappe à l’écoute de « Blackstar », c’est cet étonnant et subtil mariage entre ses racines de rockeur et les accents jazzy, parfois très libres. Pour réussir ce magnifique tour de force testamentaire, le chanteur en perpétuelle mutation avait fait appel à plusieurs jazzmen contemporains de la scène new-yorkaise, Donny McCaslin (saxes/flûte), Ben Monder (guitares), Jason Lindner (claviers), Marc Guiliana (batterie/percussions). Seulement sept compositions – dont des titres déjà connus –, mais toutes captivantes, intenses, riches, voire intrigantes, et évidemment chargées d’émotion, qui sont le legs du dernier dandy et poète iconoclaste du rock au monde de la musique. Une nouvelle étoile brille désormais dans le ciel !
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Ben Monder a plus de 130 albums à son actif en tant qu’accompagnateur, et notamment « Blackstar ». Originaire de New York, le guitariste de 53 ans pratique – aux côtés de musiciens comme Toots Thielemans (harmonica), Lee Konitz (saxe-alto), Paul Motian (batterie) ou la chef d’orchestre Maria Schneider – un jazz assorti d’un style très personnel, parfois difficile à cerner car toujours original. Cette originalité se retrouve dans « Amorphae » (ECM/Universal), son dernier CD, enregistré en octobre 2010 et décembre 2013. Dans les premières sessions, il se produit notamment en solo et en duo avec Paul Motian, puis s’exprime pour la suite en duo avec Andrew Cyrille, un batteur emblématique de l’avant-garde des années 1960, et en trio avec Pete Rende (synthétiseur). Une série de concepts innovants.
Anna Farrow est une chanteuse au parcours inattendu. Autodidacte, la jeune femme de culture franco-britannique a fait ses débuts dans les pianos-bars du Sud-Est de la France durant plusieurs années, chantant des standards de jazz, avant de prendre en main sa carrière. Le résultat, « Days & Moods » (Denova Music/Ropeadope), un premier album uniquement composé de titres originaux, qui flirtent avec le jazz, le blues, la soul et le folk, mettant en valeur une voix soyeuse qui se fera entendre le 4 février à Paris, au Sunside.
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