« Il faut faire pression sur les pouvoirs publics pour insister sur la nécessité d’installer des défibrillateurs accessibles dans tous les équipements sportifs », soulignait le Comité olympique français (CNSOF) dans de récentes recommandations ( « le Quotidien » du 5 février). La préconisation est valable pour toute l’Europe, puisque, selon une étude publiée ce mercredi dans l’« European Heart Journal », plus de 25 % des grands stades de football ne disposent pas de défibrillateurs automatiques externes.
L’étude a été conduite par le Pr Mats Borjesson, président de la section cardiologie du sport de l’EACPR (Association européenne de prévention et rééducation cardiovasculaire) et lui-même médecin du club de Göteborg (première division) et de l’équipe nationale féminine de football. Les auteurs ont interrogé 190 clubs de haut niveau de 10 pays, dont la France (29 clubs), l’Angleterre et l’Italie. Seulement 72 % avaient un défibrillateur, 64 % un plan médical écrit, 65 % un programme de formation de base à la réanimation cardiorespiratoire et 26 % un programme avancé. Et ce n’est pas une question financière, puisque les clubs en question ont des ressources substantielles.
Particulièrement inquiétant, selon le Pr Borjesson, est la proportion de clubs situés à plus de 5 minutes d’un hôpital qui n’ont pas de défibrillateur : plus d’un quart. Encore, souligne-t-il, qu’il ne serve pas à grand chose d’avoir un tel équipement si on ne sait pas s’en servir.
On sait qu’assister à un match, s’impliquer émotionnellement augmente le risque cardiaque, particulièrement chez les personnes d’âge mûr ou les seniors. L’étude confirme qu’il faut protéger les supporters : pendant la saison 2005-2006, aucun joueur ni officiel n’a eu d’attaque cardiaque mais 77 spectateurs en ont été victimes, soit une incidence estimée à 1 sur 589 000.
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