* Dans un univers où les jeunes chanteuses exhibent sur scène des corps parfaits devant des foules en délire et esquissent des pas de « danse » (dance ?) dignes des meilleures salles de gymnastique sur des musiques formatées, Katie Melua marque sa différence. Britannique d’origine géorgienne, la belle jeune femme de 27 ans, guitariste et compositrice, a toujours su se différencier et s’imposer à travers son style si personnel, qui emprunte à la pop, au folk, au blues et à la country – sa référence en la matière est Eva Cassidy –, le tout agrémenté d’une voix d’une extrême douceur et sensualité. Son dernier album et cinquième en studio, « Secret Symphony » (Dramatico/Naïve), n’échappe pas à cette règle grâce à la patte de son producteur fétiche, manager et parolier, Mike Batt. Onze titres, dont certains très personnels et révélateurs, et une étonnante reprise, celle d’une chanson interprétée en anglais par Françoise Hardy dans les années 1960, « All Over The World ». De belles mélodies rehaussées par cette voix si singulière et immédiatement reconnaissable, comme en apesanteur, qui sait charmer et envoûter.
* Pianiste, accordéoniste, « sampliste », guitariste et chanteuse danoise, Susi Hyldgaard s’est toujours refusée à enfermer sa musique dans une chapelle, sinon les appellations un peu attrape-tout de « fusion » ou « crossover ». Qu’elle se produise à la tête d’un big band ou en trio, elle adore brouiller les pistes et mixer jazz, pop et musique électronique. Comme dans « Dansk » (YellowBird/Enja/Harmonia Mundi), son dernier disque, dans lequel – avec Jannik Jensen (basse) et Benita Haastrup (batterie) – elle mélange de douces mélodies et textes (en quatre langues, dont le français) avec des effets électro-samples alchimiquement combinés et élaborés.
* Nina Simone, qui nous a quittés voici près de dix ans (2003), reste une source d’inspiration pour les jeunes générations de chanteuses, à la fois pour son talent et ses succès, et pour sa personnalité engagée en faveur de la communauté afro-américaine. Dernière vocaliste en date à reprendre le flambeau : Malia. Chanteuse originaire du Malawi, née d’une mère malawienne et d’un père de nationalité britannique, au début de sa carrière, elle tombe sous le charme des prestigieuses aînées, comme Ella, Sarah et Billie, avant de découvrir Nina. Dans « Black Orchid » (Emarcy/Universal), entourée de plusieurs jazzmen – Alexandre Saada (claviers) et Daniel Yvinec (vibraphonette) –, elle rend un vibrant hommage à l’« orchidée noire » et son mentor musical en reprenant plusieurs de ses tubes – « My Baby Just Cares For Me », « I Put A Spell On You », « Don’t Explain », notamment– dans des versions et des tempos originaux, privilégiant la mélodie et les textes grâce à une voix très chaleureuse et expressive.
* Née en France de parents aux origines juive et russe, la jeune chanteuse Noëmi Waysfeld, 28 ans, a décidé de rendre hommage aux musiques traditionnelles d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, principalement en russe et en yiddish. Possédant une voix assez rauque et à la tête de son groupe, Bilk – et comme invités exceptionnels, David Krakauer (clarinette) et Sonia Wieder-Atherton (violoncelle) –, elle se promène, comme le laisse entendre son CD, « Kalyma » (AWZ Records/L’Autre Distribution), dans la tradition de deux peuples et évoque ses racines, en contant, chantant ou récitant, à travers des textes souvent oubliés et traduits en français par la célèbre galeriste Dina Vierny. Émouvant et poignant.
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