QUATORZE ANS après le saisissant « Festen », le Danois Thomas Vinterberg évoque à nouveau les abus sexuels. Mais cette fois du point de vue de la victime de fausses accusations, à la suite du mensonge fortuit d’une petite fille, un éducateur joué par Mads Mikkelsen (célèbre internationalement depuis qu’il a joué l’adversaire de James Bond dans « Casino Royale », en 2006). « D’une certaine façon, ce personnage incarne l’homme scandinave moderne, explique Vinterberg. Il est chaleureux, amical, serviable et modeste. Il fait tout ce qu’on lui demande, il est manipulé par son ex-femme. Dans un sens, il est castré. Le parcours qu’on a suivi avec Mads consiste à le faire évoluer, à le faire passer de cet état à celui d’un homme confronté à sa propre condition humaine. »
Comment garder sa dignité sans céder à la violence ? Le film, porté par l’interprétation fine de Mikkelsen, donne une réponse ambiguë, c’est ce qui fait son intérêt et le distingue de quelques autres sur le même sujet. Vinterberg se garde d’une dramatisation excessive, brossant à petites touches l’atmosphère de la communauté relativement fermée où il situe l’intrigue, faisant monter peu à peu la tension et montrant subtilement l’évolution de son personnage.
Nous sommes tous, en puissance, le chassé en butte à l’hystérie collective, mais aussi le chasseur sensible à la rumeur. Des faits-divers l’ont souvent montré, le réalisateur danois le fait sentir. Les lectrices de « Elle » ont été touchées, qui ont attribué au film leur premier grand prix cinéma.
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