Liszt, Schubert, Chopin.. sur CD

Sept pianistes à écouter

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Publié le 16/09/2019
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L’année 2019, outre les très nombreuses rééditions, a été riche en parutions d’enregistrements de pianistes. Sélection.

Franz Liszt a été très honoré, avec notamment deux enregistrements de Mûza Rubackyté. Chez l’éditeur lituanien Doron Music, « Malédiction », dans la rare version avec quatuor à cordes (avec le Quatuor Mettis), est accompagné de la version arrangée par Liszt de la « Wanderer-Fantaisie » de Schubert pour piano et orchestre, avec l’Orchestre symphonique national lituanien, et de l’extraordinaire « Concerto n°3 » de Bartók.

Chez l’éditeur français Lyrinx, la pianiste lituanienne interprète un programme Schubert/Liszt intitulé « De la Valse à l'abîme », avec « Soirées de Vienne », valses-caprices de Liszt d'après Schubert et les transcriptions par Liszt de Lieder de Schubert, dont elle joue aussi la « Sonate n°14 ». Deux magnifiques enregistrements !

C’est aussi Liszt qu’a choisi la pianiste française Vanessa Wagner, avec un choix de pièces extraites des « Harmonies poétiques et religieuses », qu’elle confronte judicieusement à trois pièces d’Arvo Pärt (La Dolce Volta).

Le même éditeur nous offre un pianiste espagnol très peu connu en France mais dont la carrière internationale a été très riche, Joaquín Achaúcarro. Enregistré à 85 ans, en 2018, son récital Chopin, centré sur les « Préludes », est un miracle d’intelligence musicale et de sonorité.

Deux enregistrements majeurs sont consacrés à Franz Schubert. Chez ECM New Series, András Schiff poursuit sa ré-exploration de la musique pour piano sur des instruments d’époque, ici un Fortepiano Brodmann de 1820.

C’est sur un piano plus moderne que le Russe Alexander Lonquich a enregistré pour Alpha Classics les trois « Sonates D. 958/59/60 » et les « 3 Klavierstücke D. 946 », de l’année finale 1828 (2 CD).

Chez le même éditeur, le Français Éric Le Sage consacre son dernier enregistrement aux « 13 Nocturnes » de Gabriel Fauré, une interprétation empreinte de sérénité.

Pour son premier CD chez Decca, Isata Kanneh-Mason, 23 ans, membre d’une fratrie de sept musiciens (le plus célèbre, le violoncelliste Sheku, a joué au mariage du Prince Harry d’Angleterre), célèbre le bicentenaire de la naissance de Clara Schumann (1819-1896), dont l’œuvre est de moins en moins jouée. Le programme est magnifique. La pianiste est rejointe par Jonathan Aasgaard et Elena Urioste, ainsi que le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, pour le « Concerto en la mineur opus 7 ».

 

Olivier Brunel

Source : Le Quotidien du médecin