* En prenant de l’âge, soit un créateur verse dans une certaine nostalgie, soit il prend un peu de recul personnel pour mieux amorcer un retour. Serait-ce le cas avec le dernier disque de Sir Paul McCartney ? Tout le laisse à penser, dans la mesure où celui qui fut, avec son partenaire John Lennon, la cheville ouvrière des Beatles, se laisse aller à faire un album de... jazz ! Pour « Kisses On The Bottom » (Hear Music/Universal), l’ex-Fab Four a plongé dans le répertoire du fameux « Great American Song Book » et repris des thèmes de jazz des années 1920, 1930 et 1940, avec la complicité du producteur Tommy LiPuma et surtout de la pianiste canadienne et grande dame du chant Diana Krall. À l’exception de deux morceaux originaux, « Only Our Hearts » et « My Valentine », le tout baigne dans la nostalgie et le passé, celui de ses parents. Avec des invités prestigieux comme Eric Clapton et Stevie Wonder – sur les titres personnels –, John et Bucky Pizzarelli (guitare) ou encore Mike Mainieri (vibraphone), Sir Paul s’est essentiellement concentré sur le chant, accompagné d’orchestrations d’un certain classicisme, et s’est surtout fait plaisir autour de standards. Panne de création ou hommage ? L’avenir très proche le dira, mais en attendant, pourquoi bouder son propre plaisir ?
* Changement total de musique avec la derrière production de Ringo Starr, de son vrai nom Richard Starkey. L’aîné des Beatles (71 ans) signe avec « Ringo 2012 » (Hipo Records/Universal) un authentique CD de rock dans la plus pure tradition. Dès le premier morceau, « Anthem », une composition originale du batteur et chanteur, le ton est donné : du rock avant toute chose, version années 1970/1980. Du vrai, du gros son, du qui tache... Certes pas vraiment original mais solide sur neuf titres, avec comme invités, un certain Charlie Haden à la basse, Edgar Winter (orgue/saxe), le frère de Johnny, ou encore Dave Stewart (guitare), ex- Eurythmics. Un album sans prétention mais hyperroots, qui pourrait annoncer un retour du moins charismatique des Beatles.
* À propos de la bande des quatre de Liverpool, il faut noter la parution de « Beatles T2 -–De la Beatlemania à Sergent Pepper’s » (Éditions Fetjaine, 48 pages, 9,90 euros), qui est le tome 2 (sur 3) d’une amusante bande dessinée sur la fabuleuse histoire, souvent méconnue, du groupe phare de la pop-rock anglaise des années 1960.
* En fait, Sir Paul et Sir Ringo – et tant d’autres de leur génération– doivent tout à un homme : Elvis Presley. Créateur du rockabilly dès les premiers disques en 1954 – le terme rock’n’roll étant issu de la culture afro-américaine –, le King a tout chamboulé, tout bouleversé, tout transformé musicalement, au point qu’il y a un avant et un après-Presley. Un peu comme avec les Beatles ! Afin de remonter le temps jusqu’aux sources de ce genre musical qui révolutionna la planète, il suffit de se procurer « Elvis Presley & The American Music Heritage – Elvis Presley face à l’histoire de la musique américaine – 1954-1958 » (Frémeaux & Associés), un triple album accompagné d’un excellent livret, qui revient sur les fonts baptismaux d’une musique et les débuts de carrière d’un chanteur légendaire à la voix de séducteur et de velours. Ce mini-coffret a en outre le mérite de mettre en parallèle les reprises du King – et de ses accompagnateurs d’alors, Scotty Moore (guitare) et Bill Black (contrebasse) – et les originaux interprétés par leurs compositeurs, quasiment tous issus du blues. Près de six décennies après, le mythe est toujours vivant.
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