Dans tous les domaines les légendes disparaissent, victimes du temps qui passe. Il faut se créer de nouvelles idoles. Un peu à l’image de Lucky Peterson. À 50 ans, le guitariste, organiste et chanteur, originaire de Buffalo (état de New York), s’est imposé dans le vaste univers du blues grâce à une personnalité musicale forte et de grands talents de showman. Il a commencé à travailler l’orgue Hammond très jeune, en compagnie notamment de Jimmy Smith, avant de changer pour la guitare sur les conseils d’une figure du blues, le contrebassiste Willie Dixon. S’il vient du nord des États-Unis, sa musique sonne très bluesy. Pour s’en rendre compte, il suffit d’écouter son dernier CD/DVD, « Live in Marciac 2014 » (Jazz Village/Harmonia Mundi), dans lequel il mêle blues moderne original et reprises particulièrement inspirées de Chuck Berry (avec comme invité Joe Satriani, autre « guitar killer »), Steve Ray Vaughan et Wilson Pickett. Un mariage explosif entre le blues, le r&b, la soul et le funk, encore mieux rendu dans le DVD, capté sur scène. Pour l’applaudir en France, Saveurs Jazz de Segré le 18 juillet ou Jazz à Vannes les 26 et 27 juillet.
Surnommée « l’impératrice du blues », Bessie Smith (1894-1937) est décédée à Clarksdale (dans le Mississippi) dans des conditions particulièrement dramatiques, des suites d’un accident de voiture, après avoir connu une carrière musicalement riche, souvent accompagnée par les plus grands du moment comme Louis Armstrong, Coleman Hawkins ou Fletcher Henderson. Comme chanteuse, elle a inspiré les plus grandes vocalistes, de Billie Holiday à Janis Joplin en passant par Nina Simone. Un biopic, « Bessie », vient de lui être consacré, avec dans le rôle principal la rappeuse et actrice Queen Latifah, ainsi qu’un CD, « Music from The HBO Film » (Legacy/Sony Music), dans lequel on retrouve des enregistrements historiques de l’époque et des reprises par Queen Latifah et Cécile McLorin Salvant. Un bel hommage à une fondatrice du jazz chanté.
Originaire de Kansas City, la très jolie rousse Samantha Fish, chanteuse et guitariste de blues-rock et hill country blues (une forme de blues régional propre au nord du Mississippi), s’est imposée, à 25 ans, parmi les figures montantes du blues moderne, toujours un peu macho, grâce une récompense au Blues Music Award en 2012 (catégorie Meilleur Nouvel Artiste). La jeune femme vient de sortir son troisième album, « Wild Hart » (Ruf Records), produit par Luther Dickinson (guitare basse). Douze titres, presque tous originaux, à l’exception d’une reprise de Charley Patton, composent ce CD, qui permet d’entendre une sacrée instrumentiste, très inspirée et incisive, doublée d’une chanteuse solide et puissante. Ce n’est pas pour rien qu’elle est surnommée « la bombe de Kansas City » !
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