Jean-Claude Sgro (Dijon) a choisi le roman historique pour évoquer les débuts de la chirurgie moderne. Dans « Voici vos chirurgiens, Sire ! », il met en scène un jeune apprenti barbier-chirurgien en compagnie duquel on va visiter l’hôtel-dieu de Paris, assister à une dissection, accompagner Ambroise Paré au chevet du roi Henri II puis de François II… Le Dr Sgro, qui s’appuie sur de nombreux documents, rappelle en fin d’ouvrage les connaissances physiologiques de l’époque (EdiLivre, 308 p., 29,50 euros).
On retrouve les rois Henri II et François II, parmi bien d’autres personnages historiques, dans « De quoi sont-ils vraiment morts ? », du Dr Jacques Deblauwe, qui paraît en édition de poche. Dans cette suite de récits, riches en rebondissements, l’auteur, à l’aide des connaissances médicales de ce début du XXIe siècle, se penche sur une trentaine de cas médicaux, de Philippe Auguste au duc de Reichstadt. Pour lui, saint Louis n’est pas mort de la peste mais de la typhoïde ou du paludisme ; Marie-Thérèse d’Autriche a été victime d’un abcès à l’aisselle qui aurait dû être incisé ; Mirabeau a sans doute succombé à une péricardite purulente… (Tallandier, « Texto », 420 p., 11 euros).
Louis Buscail, médecin et ex-directeur de recherche à l’INSERM, a choisi quant à lui, pour son premier livre non médical, de se pencher sur la Grande Guerre. « Capitaine de zouaves » est le récit du destin d’Anguste Drouet qui, s’étant porté volontaire dans un régiment d’élite, le 9e régiment de marche de Zouaves, se battra sur les fronts de l’Oise, des Flandres, de l’Artois, de Champagne, de Verdun et de la Somme. L’auteur a pu consulter ses écrits, ses lettres, ses photos et s’est aussi inspiré des notes d’un autre zouave, son grand-père (Grancher, 208 p., 18 euros).
Philippe Meyer, professeur émérite de médecine à Paris (Necker) et Berlin (La Charité-Humboldt) et historien, rend justice, dans « Ils étaient Allemands contre Hitler », à la résistance intérieure allemande, qui ne se limite pas aux attentats contre Hitler ou aux actes de jeunes gens tels que les Scholl. Une résistance qui a permis « l’envol d’une âme européenne pleinement démocratique » (L’Âge d’homme, 280 p., 19 euros).
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