* Le « Macbeth » de Verdi (version Paris) enregistré au Royal Opera Covent Garden de Londres en 2011 (1 DVD Opus Arte, distribution Codaex) n’avait pas la distribution du siècle. Malgré une présence indéniable, Simon Keenlyside n’a pas les atouts vocaux du baryton Verdi, Ludmyla Monastyrska a bien la « vilaine » voix voulue par le compositeur pour sa Lady, mais quelle vulgarité en scène ! Mais, on appréciera que la vieille production (2002) de Phillyda Lloyd et Anthony Ward soit, avec son esthétique un peu samouraï, tout à fait lisible et conforme, ce qui n’est pas le cas des derniers DVD parus, comme la production de Tcherniakov pour l’Opéra de Paris, totalement incohérente. Le principal intérêt en est la direction extrêmement dramatique et colorée d’Antonio Pappano.
* « Le Comte d’Ory », le plus divertissant, souvent au second degré, des opéras de Rossini est ici servi par une distribution royale, avec Juan Diego Flórez, Diana Damrau, Joyce DiDonato et Stéphane Degout, et Maurizio Benini à la baguette sur la scène du Metropolitan Opera de New York en 2011 (1 DVD Virgin Classics). On a connu des mises en scène un peu plus fines que celle de Bartlett Sher et surtout plus d’humour dans le trio de la chambre, mais ne boudons pas ce plaisir rare : on s’y amuse sans arrière-pensée.
* Elle en a fait couler, de l’encre, « la Traviata » de Verdi présentée au dernier festival d’Aix-en-Provence (1 DVD Virgin Classics). Condamnons d’emblée la mise en scène de Jean-François Sivadier, scandaleusement misérabiliste. Louis Langrée réussissait à étoffer un peu cette impression à la tête du London Symphony Orchestra. Charles Castronovo était un vibrant et sexy Alfredo, Ludovic Tézier, qui désormais ne fait plus le moindre effort pour donner physiquement vie à un personnage, impeccable de ligne comme de timbre dans Germont père, juste un peu trop placide. Enfin, Natalie Dessay, censée créer la sensation, a de bons moments (surtout la mort, comme sa récente Manon à Paris) mais peut-on décemment chanter le rôle de Violetta avec le tiers de moyens vocaux requis ? Pour aficionados, donc.
* Grand succès du dernier Holland Festival, l’« Eugène Onéguine », de Tchaïkovsky, de l’Opéra néerlandais (1 DVD Opus Arte), le méritait pour une distribution très homogène (Bo Skovhus, Andrej Dunaev, Krassimira Stoyanova, Mikhail Petrenko) et surtout pour le somptueux Royal Concertgebouw Orchestra, qui officiait dans la fosse sous la direction de son chef permanent actuel Mariss Jansons, spécialiste des symphonies de Tchaïkovsky, qui en tirait des couleurs sombres et des rythmes dramatiques. La mise en scène, confiée au très en vogue Norvégien Stefan Herheim (« Parsifal » à Bayreuth, « Rusalka » à Dresde) est certes brillante, virtuose même, mais complique terriblement l’action avec ses personnages dédoublés, ses transpositions historiques à plusieurs niveaux, son pari pris de flash-back. À éviter si l’on veut rester proche de Pouchkine et de Tchaïkovsky.
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