Classique
Vingt-six opéras et treize récitals, enregistrés en studio entre 1949 et 1969, par le soprano d’origine grecque Maria Callas (1923-1977) ont été retravaillés par les techniciens des studios d’Abbey Road, avec les ressources numériques les plus modernes, pour obtenir l’équivalent du son haute définition utilisé par la télévision. Le résultat du lifting est proprement inouï, car, depuis l’avènement du CD, dans toutes les rééditions qui se sont succédé, la voix la plus célèbre du monde était quelque peu édulcorée par la réverbération, le souffle et les problèmes de vitesse de rotation. Les ingénieurs se sont penchés sur les matrices originales pour obtenir ce miracle sonore au spectre élargi, passant comme par magie au peigne fin, avec les logiciels les plus sophistiqués, la totalité de ce que la Callas a enregistré en studio tout au long des vingt ans de sa carrière discographique chez Cetra puis Pathé et EMI. Une année de travail pour une équipe d’ingénieurs du son du plus haut niveau technologique.
La voix révèle des nuances, des couleurs, un souffle que l’on ne lui connaissait pas. Les coloratures de Rosine du « Barbier de Séville » prennent des teintes cristallines, la sombre fureur de Tosca se teinte de larmes de sang. Pour « Carmen », les ingénieurs du son ont eu accès à la matrice originale, qui se trouvait à Paris, alors que toutes les rééditions utilisaient une copie. Seule la « Médée » de Cherubini (1957), qui n’est pas une édition originale d’EMI, n’a pas été retrouvée. Le miracle de cette quasi-restauration, à la façon des tableaux auxquels on redonne leurs couleurs d’origine, est à la portée de chacun, même avec une installation modeste.
Warner Classics, qui a racheté la firme d’origine anglaise, a de plus décidé de rééditer ces enregistrements avec leurs pochettes d’origine : les célèbres affiches du Teatro alla Scala pour les opéras et des photos oubliées pour les récitals. Cela donne une allure vintage aux 69 CD présentés dans un luxueux coffret toilé. Que ceux que le prix d’un tel coffret, près de 200 euros, rebute, se consolent. Un coffret de 3 CD ou un Digipack de 2 CD « Maria Callas - La renaissance d’une voix » permettent de bénéficier d’une belle sélection de cette intégrale à un prix plus qu’économique.
Warner Classics, « Maria Callas remastérisée », 1 coffret de 69 CD + 1 CD-ROM ; « Maria Callas - La renaissance d’une voix », 1 coffret de 3 CD et 1 Digipack de 2 CD.
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