Classique
Pendant quatre week-ends, du 20 mars au 12 avril, le Printemps des arts offre 18 concerts dans plusieurs lieux de la Principauté et des Alpes-Maritimes (Nice, Cap-d’Ail, Beaulieu-sur-Mer) : un panorama très varié de la musique, avec cette année une thématique autour de trois compositeurs, Bach, Sibelius et Donatoni, et trois créations mondiales, de Gérard Pesson, Gilbert Nouno et François Bayle. Parmi les interprètes, Soile Isokovski, Marc Coppey, Xavier Philips, Bernard Foucroule et le BBC Symphony Orchestra.
LE QUOTIDIEN : La programmation du festival, dont vous êtes le directeur depuis 2003, a pris avec vous une teinte plus contemporaine. Comment équilibrez-vous les musiques proposées ?
MARC MONNET : Je tiens compte du fait qu’il ne faut pas imposer la musique contemporaine à haute dose et de la diversité du public, tout en faisant confiance à sa curiosité. La Princesse de Hanovre, qui a pris en main la présidence du festival après la disparition de sa mère la Princesse Grace, qui l’a fondé en 1970, me laisse une très grande liberté, tout en étant très présente dans l’élaboration des thèmes et des programmes.
Quelle est votre stratégie pour piquer la curiosité du public ?
Il faut lui proposer le meilleur de ce qui lui reste à découvrir : des musiques extra-européennes, comme nous l’avons fait en invitant des musiciens du Congo et le Ballet du Cambodge. Et mettre en perspective des compositeurs classiques et les contemporains qui s’en inspirent : ce sera le cas ce printemps avec J. S. Bach et François Bayle et Johannes Schöllhorn. Le choix des interprètes est aussi primordial : à côté des musiciens déjà connus ou célèbres, il est important d’offrir la possibilité de découvrir les jeunes talents, ce que nous permettent nos partenariats avec les conservatoires.
Qu’est-ce qui vous semble le plus important pour augmenter et renouveler le public d’une manifestation aussi étalée dans le temps ?
Il faut sans cesse renouveler les formes et lieux des concerts et inventer de nouvelles formes comme alternative au concert traditionnel. J’ai lancé la formule, qui a beaucoup de succès, des concerts en appartement, qui permettent à des particuliers de recevoir chez eux, avec des règles bien précises, leur public d’invités autour d’un concert que nous fournissons à domicile. La caravane musicale, les concerts hors les murs, les concerts-surprise sont aussi de nouvelles formes qui permettent tout autant la décentralisation que de flatter la tendance actuelle des musiciens de jouer en plus petites formations et qui constituent une autre direction que le concert symphonique, que nous proposons aussi – cette année avec comme invités le BBC Symphony Orchestra, l’Orchestre Philharmonique de Radio France et bien sûr l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo.
Le choix des lieux vous semble-t-il aussi une priorité ?
Absolument, nous sommes toujours dans la plus grande diversité et à la recherche de nouveaux lieux. Cette année, outre les grands lieux de la Principauté, comme l’Opéra-Garnier, le Musée océanographique, le Forum Grimaldi, un concert – ayant pour thème les grands violoncellistes – aura lieu pour la première fois au Conseil national de la Principauté, suivi d’une réception qui permettra à des auditeurs, en nombre hélas limité, de découvrir ce lieu non ouvert au public. Il faut aussi penser prioritairement au public de demain et avoir une attitude pédagogique. D’où l’organisation de rencontres, conférences, formations pour artistes en herbe et, le plus important peut-être, la politique de tarifs raisonnables.
Places de 25 à 50 euros. Tél.+ 377.98.06.28.28 et www.printempsdesarts.mc.
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