Classique
Benjamin Britten, dans son répertoire religieux (il était athée mais dans la mouvance de l’Église anglicane), a toujours été inspiré par les voix d’enfants. The Choir of King’s College, de Cambridge, dirigé par Stephen Cleobury, est probablement le plus expert au monde pour interpréter les très classiques « Hymn to Cecilia » et « Rejoice the Lamb ». La cantate « Saint Nicolas », qui raconte en neuf épisodes la vie du saint patron des enfants, est une rareté au disque. King’s College Records propose dans le même boîtier, chose rare, la version CD et celle plus élaborée SACD (Super Audio CD).
La pianiste lituanienne Mûza Rubackyté, qui allie une virtuosité impeccable à une musicalité magnifique, est l’interprète idéale pour les concertos de Saint-Saëns, qui sont à son répertoire de concert. Ici, les n°2 et 5 (Égyptien) trouvent, sous les directions respectives de Hans Martin Schneidt et Alain Pâris, en public à Vilnius, une version de très haut niveau (Doron).
Le dernier enregistrement du ténor vedette Jonas Kaufmann pour Sony, son nouvel éditeur, « Du bist die Welt für mich », consacré à l’opérette viennoise tardive (1925-1935, répertoire de Richard Tauber et Franz Lehár) n’est pas une réussite. Manque de naturel, excès d’effets, un rien de monotonie, Kaufmann a été plus convaincant quand il chantait ces mélodies immortelles comme bis de ses récitals.
En revanche, quelle belle découverte que les exquises mélodies de Félicien David (1810-1876) chantées, avec une élocution française parfaite, par le baryton grec Tassis Christoyannis (Megaron). Très influencées par l’orientalisme de l’époque et composées sur des textes solides, ce sont 18 petits joyaux que nous fait découvrir ce chanteur magnifique.
Au piano
Deux excellents CD de piano ouvrent la saison. Andrei Korobeinikov démontre qu’il ne faut pas seulement des doigts mais une bonne dose de poésie et de mysticisme pour interpréter l’intégralité des « Études » d’Alexandre Scriabine. En prime la sonate n°7 « Messe blanche » (Mirare).
Le pianiste allemand Herbert Schuch,qui sera en concert avec ce programme à l’Église évangélique allemande, à Paris, le 2 octobre, convoque avec « Invocation » (Naïve) plusieurs compositeurs qui ont travaillé sur le thème très élargi des cloches. Liszt, bien sûr, Ravel, Messiaen (magnifique « Cloches d’angoisse et larmes d’adieu »), avec aussi des chorales de J.S. Bach, dont le rare et sublime « Die Seele ruht in Gottes Händen ». Assurément un des récitals les plus excitants de la rentrée.
Et n’oublions pas le vieux maître Aldo Ciccolini, qui nous offre un programme de valses, treize choix exquis, de Chabrier à Pierné en passant par Chopin, Schubert… (La Dolce Volta).
Comme toujours, la publication des archives du Festival de Lugano, que dirige artistiquement la grande Martha Argerich, est un événement. De la cuvée 2013 on retiendra le « Concerto n°1 » de Beethoven et une ébouriffante « Sonate pour violoncelle et piano n°2 », jouée par Martha Argerich avec son partenaire de toujours Mischa Maisky (1 coffret de 3 CD Warner Classics).
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