* Le trio Aldo Romano (batterie), Louis Sclavis (clarinettes/saxophone), Henri Texier (contrebasse) s’est imposé depuis sa création, voici une vingtaine d’années, comme une des formations majeures du jazz français et européen. Ceci grâce à des parcours musicaux très personnels mais qui ont su se synthétiser et s’équilibrer pour aller à l’essentiel : créer, développer et explorer. Pour leur nouveau projet après la trilogie africaine, « E+E » (Label Bleu/Sphinx), les trois maîtres d’œuvre ont décidé de faire appel à d’autres vieux complices : Enrico Rava (trompette), Bojan Z. (piano) et Nguyên Lê (guitare, récemment prix Django Reinhardt de l’Académie du jazz). Et d’emmener l’auditeur vers d’autres latitudes musicales. Car, à travers onze compositions originales et une série de combinaisons de groupe, allant du trio au sextette grâce à une lumineuse intégration des uns et des autres, ces six leaders parviennent à créer une musique d’une forte intensité, souvent libre, toujours inventive, inattendue et diversifiée. Un « concept album » d’une autre dimension et des musiciens à retrouver au festival Banlieues bleues, à Épinay-sur-Seine, le 1er avril.
* Musicien français d’origine guadeloupéenne, vivant à New York depuis une vingtaine d’années, Jacques Schwarz-Bart est avant tout un artiste qui s’est forgé une identité musicale à travers différents courants, allant de ses origines caribéennes à un jazz contemporain en passant par la nu-soul, le nu-jazz, voire un jazz plus urbain. Pour son nouvel album, « The Art of Dreaming » (Aztec Musique/Harmonia Mundi), le saxophoniste-ténor, associé à une rythmique conduite par le pianiste Baptiste Trotignon – avec Thomas Bramerie (contrebasse) et Hans Van Oosterhout (batterie) –, a voulu faire un disque de jazz « orthodoxe », tout simplement. Dix compositions et mélodies originales qui servent de tremplin pour amener les auditeurs à rêver, comme le suggèrent le titre du CD et les volontés d’un leader qui ouvre de nouveaux espaces. Schwarz-Bart sera à Paris le 22 mai, pour le festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés.
* Edward Kennedy « Duke » Ellington (1899-1974) restera comme l’un des grands créateurs du XXe siècle, tous styles musicaux confondus. Régulièrement, ses œuvres, dont certaines sont devenues des standards, figurent au répertoire. Laurent Mignard et son Duke Orchestra, fort de quinze instrumentistes – dont plusieurs pointures comme François Biensan (trompette) et Philippe Milanta (piano) – sont depuis près d’une dizaine d’années, les gardiens européens du temple ellingtonien. Après un premier album en 2009, ils ont décidé, avec « Ellington French Touch » (Columbia/Sony Music), de ressusciter le passé à travers l’influence que pouvait avoir la France dans l’œuvre de Duke Ellington. D’où ces reprises – « The Good Life » (« la Belle Vie » de Sacha Distel), « Under Paris Skies » (« Sous le ciel de Paris »), « No Regrets » (« Non, je ne regrette rien »), « Comme ci, comme ça » (« Clopin-clopant ») – et ces compositions originales pour le film « Paris Blues » et « Turcaret », dix pièces inédites de Duke et son alter ego, Billy Strayhorn, commandées par Jean Vilar pour la reprise de « Turcaret » au TNP/Chaillot en 1961. La fidélité incarnée au grand Duke. À vérifier au Palace, à Paris, le 12 mars à 20 h 30.
* Pianiste ayant côtoyé Aldo Romano, Toots Thielemans mais aussi Michel Fugain et Nicole Croisille à ses débuts, Jean-Pierre Mas a fait appel à de nouveaux partenaires, Éric Seva (saxes), Sylvain Marc (contrebasse) et Xavier Desandre (batterie), pour enregistrer « Juste après » (Cristal Records/Harmonia Mundi), son dernier CD, basé sur des compositions originales très mélodiques, qui permettent un consensus musical et créatif assez institutionnel entre les membres du quartet. Un travail de maturité.
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