Jazz,
À la fin des années 2000, nous avions fait la connaissance d’un nouveau trompettiste, Ambrose Akinmusire, originaire de Californie. Surdoué comme tous les musiciens de sa génération - il a 31 ans -, ce poulain de la légendaire écurie Blue Note (qui fête cette année ses 75 ans) est de retour avec un nouvel album au titre énigmatique : « The Imagined Savior Is Far Easier To Paint » (Blue Note/Universal). Accompagné de son quintet, composé d’amis, de trois vocalistes, d’un guitariste et d’un orchestre à cordes, le leader, au phrasé exceptionnel et dense et à la sonorité variée dans les timbres et les nuances, offre un disque à tiroirs. Très haut en couleurs, il est rempli de dédales, de chemins, d’itinéraires singuliers. Il surprend parce qu’imprévisible en treize pièces originales et bigrement contemporaines. Tous les ingrédients d’une musique riche et « labirythmique ». À découvrir en live : il sera en concert à Paris au Duc des Lombards du 14 au 16 avril et à Nantes le 17.
Contrebassiste israélien, Omer Avital a quitté voici plus de vingt ans la Terre promise pour la terre promise du jazz, New York, où il a acquis la réputation d’être le Mingus israélien. De retour dans son pays et au contact d’une génération de jazzmen issus de l’école de Tel Aviv, il s’est plongé dans les racines multiples de cette région et de ses origines (yéménites du côté de sa mère, marocaines pour son père). Une diversité culturelle et musicale qui transparaît dans son dernier CD, « New Song » (Plus Loin Music/Abeille Musique), dans lequel se détachent deux solistes, le trompettiste Avishai Cohen et le saxophoniste-ténor Joel Frahm. Un jazz hybride, à la fois fusionnel et de réconciliation. Une musique à écouter à Paris le 28 avril, au Café de la danse.
Il semblerait que la nouvelle génération de pianistes, les trentenaires ou moins, se soit désormais affranchie de la tutelle de Bill Evans, Keith Jarrett, voire, surtout, de Brad Mehldau et E.S.T. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter Kris Bowers. Élevé aux sons du rap et du hip-hop, le pianiste, âgé de 25 ans, vient d’enregistrer son premier disque, « Heroes + Misfits » (Concord/Universal), dans lequel on retrouve notamment le chanteur José James, et qui contient tous les codes rythmiques et groovy des tentatives de crossover actuels.
Musique diamétralement opposée que celle du jeune saxophoniste-ténor James Brandon Lewis. Entouré de deux références du free jazz, William Parker (contrebasse) et Gerald Cleaver (batterie), il a réalisé, avec « Divine Travels » (Okeh/Sony Music), un authentique album de musique librement improvisée aux accents de spirituals, avec une teinte de mysticisme incantatoire. Un jazz de méditation, de prière mais aussi de révolte, parfois tempérée par la présence du poète Thomas Sayers Ellis.
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