Jazz-rock
Trouver sa voie (voix ?) dans le monde du jazz, même s’il est à l’intérieur des frontières de l’Hexagone, n’est pas chose aisée. Guillaume Perret a définitivement choisi de marquer d’une empreinte très personnelle sa musique, loin des canons habituels. Le saxophoniste-ténor savoyard, âgé de 34 ans, et The Electric Epic, son groupe électrique, ont résolument fait le choix d’un style ouvert et particulièrement attractif. Néo-jazz rock ou jazz fusion, néo-jazz électro voire néo-jazz funk : il suffit d’écouter son nouvel album, « Open Me » (Kakoum ! Records/Harmonia Mundi), pour être frappé par la vitalité, l’énergie et la puissance, aussi bien rythmiques qu’harmoniques, qui se dégagent de cet ensemble. La musique, fortement teintée binaire et électro, fait l’effet d’un coup-de-poing : elle bouscule, cogne, déménage, explose. Et quand la voix saxophone-électrique du leader s’envole, portée par les autres membres du groupe, le charme opère. Même dans le tumulte d’une musique vivante qui fait bouger les lignes.
Cette volonté farouche de faire bouger les lignes se retrouve également dans le discours d’un autre saxophoniste, Émile Parisien. À 32 ans, ce diplômé de la première classe de jazz de Marciac, au parcours déjà impressionnant et qui a monté l’an dernier un étonnant duo avec Vincent Peirani (accordéon), dirige depuis une dizaine d’années un quartet solide, complice et solidaire. Des musiciens parfaitement rodés, qui pratiquent une musique très ancrée dans la liberté d’improvisation européenne et le free jazz, ainsi que dans un travail d’écriture, parfois complexe, comme le démontre leur dernier opus, « Spezial Snack » (Act Records/Harmonia Mundi). Nous sommes ici en présence d’un laboratoire d’idées, d’explorations et de ruptures, toutes extrêmement libres, loin des carcans et des standards, sans blocage et savamment déréglées. Du jazz débridé en somme. Émile Parisien et son quartet seront le 8 novembre au festival Jazz d’Or, à Strasbourg, le 26 à Angers, le 12 décembre à Châteauvallon et le 13 à Vitrollles.
Comme ses contemporains, David Enhco s’est fait un chantre du dépassement musical, habitué à des expériences multiples, d’un spectacle avec la danseuse Marie-Claude Pietragalla à la participation au Amazing Keystone Big Band pour une adaptation jazz de « Pierre et le Loup » de Prokofiev (avec Denis Podalydès en récitant), en passant par la collaboration avec Didier Lockwood et Caroline Casadesus. Le jeune trompettiste, qui est le frère du pianiste Thomas Enhco, est aussi un meneur d’hommes et un compositeur. « Layers » (Nome/L’Autre distribution), son deuxième album, est un mélange de styles et d’influences, même si la conception et l’agencement des thèmes peuvent apparaître d’un certain classicisme. Reste le travail du groupe, pensé, maîtrisé et précis. Avec brio. Avec son quartet, David Enhco sera au New Morning à Paris, le 28 octobre, puis en tournée en région.
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