C’est à Nice que le premier festival de jazz au monde a vu le jour en février 1948, avec à l’affiche Louis Armstrong, Django Reinhardt, Stéphane Grappelli, Claude Luter et Yves Montand. Un hiatus de plus de vingt ans et voici en 1974 la Grande Parade du Jazz, coproduite par Simone Ginibre et George Wein, créateur du Newport Jazz Festival aux États-Unis en 1954. Devenue en 1994 le Nice Jazz Festival, la manifestation est reprise en régie par la ville de Nice (dont le maire est le député Les Républicains, Christian Estrosi) en 2011 et quitte le site romain des Arènes de Cimiez pour rejoindre le centre ville et le Jardin Albert 1er.
Aujourd’hui, sous la houlette de son directeur artistique, Sébastien Vidal (TSF Jazz), le festival, grâce à deux scènes, peut (s’)offrir le meilleur du jazz vivant et s’ouvrir aux musiques urbaines, à la soul, au funk et au r&b. Parrainé pour 2015 par le jeune chanteur anglais Jamie Cullum (qui se produira en ouverture le 7 juillet), il accueillera des légendes du jazz, dont, le 8 juillet, le merveilleux saxophoniste au souffle épique Charles LLoyd (77 ans) et le subtil pianiste Kenny Barron (72 ans), « le dernier pianiste » de Stan Getz. Mais aussi, et surtout, la fine fleur de la nouvelle génération, avec d’autres brillants claviéristes, Omer Klein, Brad Mehldau, Éric Legnini, Jason Moran et Roberto Fonseca. Sans oublier les vocalistes Kurt Elling et Hugh Coltman. Côté musiques urbaines, sont attendues plusieurs révélations d’origines diverses, comme le phénomène vocal et pianistique anglais Benjamin Clementine, consacré aux dernières Victoires de la musique (catégorie Révélation scène), ainsi que les chanteuses Indra Rios Moore et Hindi Zahra. Et encore des poids lourds funky, Larry Graham, The Roots ou encore Kool and the Gang (en clôture le 12). De très bonnes vibrations en perspective !
Concurrence
De bonnes vibrations, il devrait également y en avoir à Jazz à Juan, le festival d’Antibes/Juan-les-Pins, créé en 1960 par Jacques Souplet, directeur de labels discographiques. Durant trois soirs (les 10, 11 et 12 juillet), les deux festivals seront en concurrence, avec du solide pour la 55e édition de Juan : Carlos Santana, le contrebassiste Avishai Cohen et le mythique duo de deux ex-claviéristes de Miles Davis, Chick Corea et Herbie Hancock. Sinon, la programmation concoctée par le directeur artistique Jean-René Palaccio fait alterner jazz actuel, jeunes pousses et stars du r&b. Parmi ces dernières, Melody Gardot, métamorphosée en chanteuse soul après avoir été dans le jazz puis la bossa et dont le dernier CD, « Currency of Man » (Decca/Universal), cartonne dans les ventes, Lionel Richie, Mr. All Night Long dans les années 1980, ou encore Al Jarreau. Le jazz actuel et les jeunes pousses seront représentés par Kenny Garrett, dit « le dernier saxophoniste » de Miles, Marcus Miller (qui écume tous les festivals de l’été en France), avec comme invité spécial le trompettiste Ibrahim Maalouf, le collectif de Brooklyn Snarky Puppy, la chanteuse australienne Sarah McKenzie, le prodige français du piano Thomas Enhco (en solo) et le Dirty Dozen Brass Band, célèbre marching band de La Nouvelle-Orléans.
– Jazz à Juan, du 10 au 19 juillet, www.jazzajuan.com.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série