Jazz-rock
En 1934, quatre étudiants du collège Booker T. Washington en Virginie, parmi lesquels Orlandus Wilson (basse), créent la première mouture du de ce qui allait devenir dans les années 1940 le célébrissime Golden Gate Quartet, après l’intégration en 1939 d’une autre figure tutélaire, Clyde Riddick (premier ténor). Quatre-vingts ans, après si le quartet a connu de nombreux changements, l’esprit est toujours bien vivant : à savoir être l’un des porte-paroles les plus populaires et surtout internationalement reconnus du gospel et des spirituals, les évangiles chantés et revus dans les églises noires américaines. Dirigé aujourd’hui par Paul Bremly (baryton), le GGQ s’est mis au goût du jour pour son disque anniversaire, « 80 Years » (10H10/Cristal Records), en réinterprétant, outre les gospels qui ont fait sa réputation mondiale, des succès écrits par Stevie Wonder, Michael Jackson, Otis Redding, Ben E. King ou Peggy Lee. Ou comment allier tradition et modernisme, les clés de la longévité, avec beaucoup de foi. Le GGQ sera au Théâtre des Bouffes-Parisiens le 1er décembre.
Un autre grand Charles
Quand on évoque le jazz d’avant-garde des années 1960, le nom de Charles Lloyd est rarement mentionné parmi les principaux leaders de l’époque, alors qu’il évoluait dans le même registre qu’eux. Deux importantes sorties remettent en lumière la contribution du saxophoniste-ténor (également flûtiste) à cette décennie musicalement turbulente : un DVD, « Charles Lloyd - Arrows Into Infinity » (113 minutes, ECM/Universal), qui est un très intéressant documentaire sur ce jazzman non-conformiste, et un double CD jusque-là inédit, « Manhattan Stories » (Resonance Records/Socadisc), dans lequel il dirige un quartet absolument remarquable mais à l’existence éphémère. Un quartet qui réunit Gabor Szabo (guitare, né en Hongrie), Ron Carter (contrebasse) et Pete La Roca Sims (batterie), enregistré pour la première fois en live à New York en 1965. À cette époque révolutionnaire pour le jazz, Charles Lloyd cherchait sa voie (voix ?), entre un John Coltrane qui écrasait de sa puissance musicale et instrumentale tous les saxophonistes-ténors et un Sonny Rollins certes renaissant mais en plein questionnement. Ces enregistrements font entendre une musique explosive, erratique, puissante, sauvagement inspirée par moments et fortement imprégnée de cet esprit de liberté qui commençait à exister dans le jazz. Le tout sur des compositions originales qui, dans la chaleur du direct, produisent le meilleur du jazz instantané et spontané. Un must absolu !
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