Jazz-rock
Inutile de présenter Chick Corea, qui, depuis près de cinq décennies, s’est installé au Panthéon des claviéristes de jazz. Inutile non plus de présenter les virtuoses et membres de son trio : le contrebassiste Christian McBride et le batteur Brian Blade (qui formaient déjà la rythmique du Five Peace Band du pianiste). Ces complices, plus quelques invités ponctuels, dont la femme du leader, Gayle Moran (chant), viennent de sortir « Trilogy » (Concord Jazz/Socadisc), un triple CD gravé lors de concerts donnés en 2010 et 2012. Et qui est une évocation du répertoire actuel du pianiste, entre succès personnels (« Spain », « Armando’s Rumba »), standards et reprises de musiciens classiques, tel le compositeur russe Alexandre Scriabine. Autant de titres qui mettent en avant la formidable cohésion du trio et ses capacités d’invention particulièrement excitantes.
Chick Corea que l’on retrouve comme invité (pour un titre) dans le dernier album de Stanley Clarke, son ancien bassiste électrique du groupe Return to Forever, dans les années 1970, tout simplement intitulé « Up » (Mack Avenue/Harmonia Mundi). Un disque qui rassemble beaucoup des ingrédients tendance, à savoir les rythmes binaires groovy du jazz fusion, des évocations latines et des hommages, ici à George Duke et Charles Mingus (une belle pièce en solo à la contrebasse). Le tout permettant au leader-soliste d’étaler ses talents de compositeur et sa technique légendaire, annonciatrice d’un mouvement qui a fait d’illustres émules depuis, de Jaco Pastorius à Marcus Miller. Stanley Clarke sera à Paris, à La Cigale, le 5 novembre.
Du jazz fusion et du groove que l’on retrouve dans « Juice » (Okeh/Sony Music), fruit de la nouvelle rencontre entre deux forces de la nature musicale moderne, le guitariste John Scofield (ex-Miles Davis, notamment) et l’emblématique trio (John) Medeski (claviers), (Billy) Martin (batterie) & (Chris) Wood (basse). Les quatre musiciens, qui se connaissent depuis plus de quinze ans, fournissent une musique particulièrement réjouissante et rythmée, qui puise aux sources de nombreux styles liés depuis longtemps au jazz, de la Caraïbe au soul-jazz, R&B et funk.
Références
The Bad Plus (Ethan Iverson, piano, Reid Anderson, contrebasse, David King, batterie) s’est fait connaître, en près de quinze ans, pour son travail consistant à repousser les barrières du jazz pour emprunter à d’autres musiques (rock, pop, free jazz, folk, etc.) et artistes, notamment contemporains. Après avoir revisité au printemps dernier Igor Stravinsky (« le Sacre du printemps »), le trio présente « Inevitable Western » (Okeh/Sony Music). Rien à voir avec les musiques de film du genre, mais une succession de compositions originales inspirées par le jazz et ses dérivés, avec comme résultat, une nouvelle fois, une musique passerelle hybride, créative, inattendue et toujours surprenante.
Connu pour son travail au sein du trio Fly, le saxophoniste-ténor Mark Turner dirige, pour son dernier opus, « Lathe of Heaven » (ECM/Universal), un quartet (sans piano) dans lequel officie l’excellent trompettiste israélien Avishai Cohen. Six compositions originales qui font référence au monde de la science-fiction et qui sont autant d’œuvres narratives. Le tout façonné avec cet univers planant et très (trop ?) pur propre au son ECM. Une musique intimiste, ciselée, entêtante et toujours pleine de références. À écouter les 7 et 8 novembre à Paris, au Duc des Lombards.
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