Ayant des problèmes de souffle (un désastre pour un saxophoniste) et vu son âge avancé (85 ans), Sonny Rollins est absent depuis quelque temps des studios et plus encore des tournées. Cependant, et à défaut, ce dernier géant du jazz a en sa possession des trésors : les inédits de tous ses concerts. Comme en témoigne « Holding The Stage - Road Shows vol. 4 » (Doxy/Okeh/Sony Music), quatrième volet permettant de découvrir une compilation de performances gravées en direct. Ici entre 1979 à Pori, en Finlande, et 2012 à Marseille et Prague, quelques mois avant que l'immense jazzman décide d'abandonner les tournées pour raisons de santé.
Ce carnet de route renferme une vraie perle : la dernière demi-heure d'un concert donné à Boston en septembre 2001, quatre jours après la destruction du World Trade Center. Un épisode particulièrement douloureux pour le saxophoniste, car il se trouvait chez lui avec son épouse, à quelques blocs de la tragédie. Le concert se termine par « Don't Stop The Carnival », un des tubes du saxophoniste. Pour ces différentes prises, le leader était accompagné notamment de son neveu, Clifton Anderson (trombone), Peter Bernstein (guitare), Bob Cranshaw (contrebasse) ou Al Foster (batterie).
Un album qui contient de précieux joyaux. Pour l'Histoire, les enregistrements réalisés à Boston méritent plus qu'une simple écoute. Indispensable.
Mélodie, « American Songbook », standards sont parfois de vilains mots dans le vocabulaire de la jeune génération. Un peu comme pour les free jazzmen – mais pas pour les mêmes raisons – voici un demi-siècle. À 40 ans, Bill Charlap a pourtant décidé de consacrer son art à revisiter ces chansons tirées de comédies musicales, de spectacles de Broadway ou de musiques de films.
Le pianiste, influencé par des pairs comme Hank Jones, Tommy Flanagan, Teddy Wilson, Art Tatum ou Ahmad Jamal, vient d'enregistrer « Notes From New York » (Impulse/Universal). Avec Peter (contrebasse) et Kenny Washington (batterie), les autres membres de son trio, il réinterprète des standards bien familiers (« I'll Remember April », « On The Sunny Side of the Street ») et exhume des thèmes rarement joués. Des raretés qui trouvent une nouvelle jeunesse grâce à un mélodiste au doigté féerique. Superbe.
Live in Paris
En pleine guerre (1944), le producteur Norman Granz décide de monter le Jazz at the Philharmonic (JATP), sorte d'immense jam session (bœuf, en français) dont le principe repose sur une confrontation des meilleurs jazzmen et vocalistes de l'époque. À la fin des années 1950, début des années 1960, le producteur embarque ses troupes pour une série de concerts à Paris.
Vont ainsi envahir la scène de l'Olympia, grâce au tandem Frank Ténot/Daniel Filipacchi, des légendes comme Coleman Hawkins, Sonny Stitt, Benny Carter, Don Byas, Stan Getz, (saxophones), Roy Eldridge (trompette), Jo Jones, Shelly Manne (batterie) et Lalo Schiffrin (piano). D'intenses morceaux de bravoure, pimentés par des solis endiablés et détonants de pointures du jazz à l'apogée de leur carrière. Le tout à retrouver dans « JATP - Jazz at the Philharmonic 1958-1960 », dans la belle collection « Live in Paris » (Frémeaux & Associés).
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