Le guitariste Wes Montgomery (1925-1968) avait développé un style technique et mélodique qui est rapidement devenu une référence musicale. Il était à ce titre considéré comme le plus important des guitaristes des années 1960, possédant une façon de swinguer très personnelle et un jeu d’une grande pureté et d’une subtile mobilité. Fils spirituel de Charlie Christian, ancien membre du big band de Lionel Hampton, il avait notamment travaillé dans les années 1950 avec ses frères, Buddy (piano) et Monk (contrebasse), et avait même été produit par Quincy Jones. Autant de moments exceptionnels, oubliés et inédits, qui viennent de voir le jour avec « Wes Montgomery in the Beginning - Early Recordings From 1949-1958 » (Resonance Records/Socadisc).
Ce double CD, accompagné d’un livret exhaustif de plus de 50 pages (avec photos rares), renferme des enregistrements live en club (en 1956 à Indianapolis, captés en dépit d’un public assez bruyant) et privés, et des séances en studio, dont une jamais publiée produite par Quincy Jones en 1955. Pour ces plages historiques, qui marquent les débuts d’un innovateur de la six-cordes, l’immense Wes est accompagné de ses frères, mais aussi d’Alonzo « Pookie » Johnson (saxe-ténor) et de Sonny Johnson (batterie). La genèse d’un génie.
Deux génies de la trompette
Louis Armstrong et Miles Davis. Le premier (1901-1971) fut le père spirituel de tous les trompettistes et le demeure, grâce à son jeu si particulier, son attaque sonore unique, et aussi, accessoirement, son style vocal. Le second (1926-1991) fut, durant plus d’un demi-siècle, un éternel innovateur voire un précurseur : on lui doit par exemple la révolution électrique et rythmique binaire de la fin des années 1960, qui a conduit au jazz-rock et au jazz fusion. Éternels et indispensables, ils intéressent toujours les historiens du jazz.
Ainsi le label français Frémeaux & Associés, spécialisé dans les rééditions thématiques, propose, dans la série intégrale « The Complete Louis Armstrong » (conçue par l’historien Daniel Nevers), un 14e volume, « Constellation 48 ». On y (re)découvre Satchmo et son All-Stars d’alors – Jack Teagarden (trombone), Barney Bigard (clarinette), Earl Hines (piano), Arvell Shaw (contrebasse) et Sidney « Big Sid » Catlett (batterie) – lors du premier Festival international de jazz de Nice, en février 1948, avant des retrouvailles à Pleyel à Paris en mars de la même année, autour de succès comme « Muskrat Ramble » et « Royal Garden Blues ». Du grand Louis de retour sur le devant de la scène jazz.
Quant au triple album « The Quintessence - New York - Paris 1954-1960 » (Frémeaux & Associés), il compile Miles Davis et ses différentes formations – avec notamment John Coltrane, Julian « Cannonball » Adderley, Bill Evans, Horace Silver, Kenny Clarke et René Urtreger – et le grand orchestre de l’arrangeur Gil Evans. Des documents sonores connus et archiconnus mais toujours magiques et intenses.
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