D'entrée de jeu, le quartet Hudson donne le LA de la musique qu'il a décidé de mettre au programme de son disque éponyme (Motema). L'amour du rock des années 1960 transpire dans cet album de quatre sommités du jazz moderne, le batteur (et accessoirement chanteur) Jack DeJohnette, (le doyen de 75 ans à l'impressionnante carte de visite de Miles Davis à Keith Jarrett), le guitariste John Scofield, (également ex-davisien), le claviériste John Medeski (ex-trio Medeski, Martin & Wood) et le contrebassiste Larry Grenadier (ex-Brad Mehldau).
Deux compositions de Bob Dylan (le suggestif « Lay Lady Lay » et une version très lyrique de « Hard Rain's A-Gonna Fall », une de Jimi Hendrix (« Wait Until Tomorrow »), une de la chanteuse Joni Mitchell (« Woodstock ») et une de « The Band », qui a accompagné Bob Dylan de 1965 à 1974 (« Up on Cripple Creek »), sont revisitées, réinterprétées, réinventées avec brio, élégance, subtilité, tout en gardant leur atmosphère des Sixties. On retrouve aussi cet esprit binaire, funky et parfois méditatif dans les envolées de la guitare de Scofield et des claviers de Medeski sur les six autres compositions originales du quatuor. Le supergroupe du moment, à l'origine d'une musique hypnotique, expressive et à l'énergie créatrice absolument débordante. La perfection !
À 87 ans, Ahmad Jamal adore envoyer des cartes postales musicales. Après Paris, Toulouse et Milan, le vénérable pianiste adresse des images jazzy depuis la ville objet de son dernier CD, « Marseille » (Jazz Village/PIAS), déjà 2e meilleure vente jazz après Diana Krall. Il a fait appel à ses fidèles acolytes depuis plusieurs années, James Cammack (contrebasse), Manolo Badrena (percussion) et Herlin Riley (batterie), et à deux invités vocaux, la chanteuse Mina Agossi et le slameur Abd Al Malik. Celui qui est également en France chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres nous offre une musique particulièrement colorée, évocatrice de l'ambiance d'une ville portuaire ouverte, vivante, naturellement métissée et souvent épicée. Une lettre d'amour à la cité phocéenne, écrite dans l'intimité d'un piano.
Nouvelle génération
Après des géants prestigieux comme John Coltrane, Sonny Rollins, Stan Getz, Bill Evans et tant d'autres, le trompettiste Ambrose Akinmusire s'est inscrit dans une réelle tradition en s'installant quatre soirs durant au célébrissime Village Vanguard de New York, pour y enregistrer « A Rift in Decorum - Live at The Village Vanguard » (Blue Note/Universal, double CD). À la tête de son 4tet d'une très grande homogénéité (Sam Harris, piano, Harish Raghavan, contrebasse, Justin Brown, batterie), le jeune et brillant leader de 35 ans délivre un jazz mâtiné de classicisme, avec aussi des titres très longs qui sortent des sentiers battus, comme la poignante histoire personnelle racontée dans « Maurice & Michael (sorry I didn't say hello) » qui ouvre l'album. Un jazz très évocateur et plein d'émotion, servi par un trompettiste expressif.
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