Jazz-rock
Jim Hall et Charlie Haden sont parmi les grands disparus du monde du jazz des douze derniers mois. Si le premier a toujours été considéré comme un des maîtres en matière de guitare, le second s’est taillé une solide réputation de contrebassiste dès les balbutiements du free-jazz et du jazz d’avant-garde, auprès d’Ornette Coleman. Au cours de leur très longue carrière, ils ont, chacun de son côté, cultivé l’intimité du duo, avec notamment Keith Jarrett, Kenny Barron, Bill Evans ou Ron Carter et Pat Metheny. Jusqu’à leur rencontre au festival de jazz de Montréal en 1990, qui vient d’être publiée dans un disque éponyme (Impulse/Universal). Dans cette époque bénie, les deux jazzmen, qui ont respectivement 60 et 53 ans, sont au sommet de leur art et la musique qui découle de leur rencontre est empreinte d’une inépuisable richesse et créativité. À l’image de sportifs de très haut niveau, ils pratiquent, sur des standards et des compositions personnelles, des échanges exigeants et des chorus inspirés, uniquement classables parmi les meilleurs. Un régal qui respire la beauté épurée et la perfection.
Kenny Barron et Dave Holland sont deux autres aventuriers du jazz moderne. Le premier, 71 ans, pour avoir travaillé avec Dizzy Gillespie et avoir été le dernier pianiste de Stan Getz ; le second, 68 ans, pour avoir été le bassiste de Miles Davis durant les années des prémices du jazz fusion. Il y a deux ans, les deux virtuoses ont entamé une tournée internationale qui est passée par le festival de jazz de La Villette, à Paris, et qui a débouché sur l’enregistrement de leur premier disque en commun : « The Art of Conversation » (Impulse/Universal). Soit dix thèmes, surtout des ballades, choisis parmi les standards (Monk, Parker, Strayhorn/Ellington) et des œuvres personnelles, qui permettent au tandem une parfaite interaction, de prendre du temps, de dialoguer et de signer de magnifiques soli. Absolument délectable.
La richesse du jazz, surtout en Europe, se trouve souvent dans des rencontres improbables. Comme celle entre le contrebassiste Joan Chamorro et la toute jeune (19 ans !) trompettiste-chanteuse Andrea Motis, tous deux originaires de Barcelone. Malgré plus de trente ans d’écart, ils travaillent ensemble depuis quatre ans et viennent de publier « Feeling Good » (Temps Records/Socadisc). Un CD fort sympathique, composé presque exclusivement de standards, qui permet de découvrir une vocaliste gentillette à la voix quelque peu acidulée, mais qui ne manque pas de charme.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série