LA MALADIE d’Alzheimer ne se cache plus. Depuis une dizaine d’années, on ne compte plus les films qui la mettent en scène. Cette fois, c’est par le biais de l’animation que l’on suit la trajectoire d’un ancien directeur de banque que son fils a placé en maison de retraite dès les premiers signes inquiétants. L’Espagnol Ignacio Ferreras adapte ainsi le roman graphique de son compatriote Paco Roca, publié en France chez Delcourt (en 2007, sous le titre initial de « Rides »).
Heureusement, pour évoquer un drame qui touche, en France, plus de 860 000 personnes, pour parler du quotidien de la vieillesse en difficulté, les auteurs, de la BD et du film, ont choisi l’humour. C’est donc avec le sourire que l’on suit les mésaventures plus ou moins cocasses d’Emilio, de son très débrouillard compagnon de chambre Miguel et des autres pensionnaires. Ils ne manquent pas d’imagination pour tenter de retarder la déchéance et d’échapper au terrifiant 1er étage de l’établissement, où sont confinés les patients très dépendants. La poésie est là, aussi, dans les souvenirs et les rêves des uns et des autres.
Avec des personnages d’animation, dessinés avec des couleurs vives, il est plus facile qu’avec des acteurs de chair et d’os d’éloigner l’identification, donc la peur de la maladie. Est-ce un bien ou un mal ? À chaque spectateur de donner sa réponse.
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