Dylan, les Kinks, les Stones

La route du rock

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Publié le 26/11/2018
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Rock-The Kinks

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Rock-Dylan

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Crédit photo : KEN REGAN

D'aucuns prétendent que dans l'imposante discographie officielle de Bob Dylan, deux albums de la période électrique émergent, « Blonde on Blonde » (1965), qui faisait suite à « Highway 61 Revisited », disque sacrilège pour les puristes folk, et « Blood on the Tracks » (1975). La collection « The Bootleg Series » permet avec son 14e volume, « More Blood, More Tracks », de revenir sur la genèse de ce dernier (1 CD simple, 2 LP, coffret 6 CD, Columbia Records/Legacy/Sony Music).

« Blood on the Tracks » fut enregistré lors de six sessions à l'automne 1974 : quatre à New York, restées inédites, et deux à Minneapolis. Ce qui nous est proposé aujourd'hui, c'est l'intégrale - avec prises alternatives, voire défectueuses, faux départs et même ambiance dans le studio - des sessions new-yorkaises du 16 au 19 septembre 1974.

Le futur prix Nobel de Littérature, miné par sa séparation avec la mère de ses enfants, est alors un chanteur/songwriter à la croisée de plusieurs chemins, essayant le retour à l'acoustique et diverses formules musicales pour accompagner des textes faisant apparaître des sentiments particulièrement contradictoires. Rétrospectivement, une forme de mise à nu.

Formé au début des années 1960 par les frères Ray et David Davies (guitare/chant) The Kinks fut l'un des groupes phares du légendaire British Rock. Il se hisse au sommet des hit-parades grâce à un tube, « You Really Got Me » (1964), puis, quatre ans plus tard, avec l'album « The Kinks Are The Village Green Preservation Society » (BMG), qui sera un échec commercial à sa sortie, mais restera le disque studio le plus vendu dans l'histoire du groupe.

Pour célébrer son cinquantenaire, il est réédité (2 CD Deluxe/coffret 5 CD) dans une version comprenant des versions inédites et bonus tracks, dont un titre, « Time Song », interprété en 1973 pour saluer l'entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun. Un sacré clin d'œil à l'histoire en ces temps de Brexit !

Hommage au blues

Considéré comme le plus grand (et surtout unique !) groupe de rock du monde, les Rolling Stones, dont les membres sont aujourd'hui septuagénaires, doivent tout au blues. Les bases de leur musique et leur nom, tiré d'un titre du bluesman Muddy Waters.

Au fil de leur très longue carrière, ils n'ont cessé de rendre hommage à la musique du diable et à ses pionniers, comme le montre « Confessin' The Blues » (double CD, BMG/Warner). Une compilation qui rassemble plus d'une quarantaine de titres originaux et de bluesmen qui ont eu une influence directe sur la musique de Mick Jagger et sa bande. Figurent ici Howlin' Wolf, Muddy Waters, John Lee Hooker, Robert Johnson, Big Bill Broonzy, B.B. King, Buddy Guy ou encore Chuck Berry. Même les plus illustres savent être humbles et reconnaissants.

 

Didier Pennequin

Source : Le Quotidien du médecin: 9705