Ayant très tôt renoncé à la carrière de soliste absolue, Martha Argerich s’est orientée dans les années 1970 vers la musique de chambre et concertante. Elle a eu la réputation d’annuler facilement ses engagements, mais on a appris beaucoup plus tard que la maladie l’empêchait de se produire.
Depuis une bonne dizaine d’années on peut l’entendre souvent en France, comme en témoigne le DVD « Chung, Argerich, Angelich - Live au Théâtre antique d’Orange », reflet du concert donné en juillet dernier aux Chorégies d’Orange avec l’Orchestre philharmonique de Radio France, sous la direction de son ancien directeur Myung-Whun Chung. Martha Argerich et Nicholas Angelich jouent le pétulant « Concerto pour deux pianos » de Francis Poulenc et, en guise de bis, les trois musiciens se retrouvent à six mains pour une délicieuse « Romance en la majeur » de Rachmaninov. Le programme du concert comporte également la « Symphonie n°3 » de Saint-Saëns, avec Christophe Henry à l’orgue (1 DVD Bel Air).
Matha Argerich apparaît sur DVD dans ce qui est désormais une archive sous la direction de Frans Brüggen, qui vient de disparaître, la dirigeant avec son Orchestre du XVIIIe siècle dans le « Concerto n°1 » de Beethoven. La « lionne » se régale et nous offre une de ses meilleures prestations, à Varsovie en 2012, sur un piano Erard de 1848. Le DVD offre un reportage sur Brüggen, « The Breath of the Orchestra », réalisé au Festival de Varsovie en 2013, merveilleux témoignage de l’art de cet excellent et discret musicien néerlandais (1 DVD NIFC/Socadisc).
Retour à Buenos Aires
Martha Argerich et Daniel Barenboïm partagent, outre leur notoriété mondiale, le destin de deux émigrés argentins. Ils se retrouvent souvent en musique, comme le 22 avril à la Philharmonie de Paris pour jouer à quatre mains ou à deux pianos. Un formidable document montre leur retour au pays en août 2014, au Teatro Colón de Buenos Aires, un événement national. Un premier concert montre Argerich soliste du « Concerto n°1 » de Beethoven avec le West-Eastern Divan Orchestra dirigé par Barenboïm. Deux soirs plus tard, les deux musiciens régalent leur ville natale d’un programme à quatre mains, avec la « Sonate pour deux pianos » de Mozart, les « Variations D 813 » de Schubert et un très décoiffant « Sacre du Printemps » de Stravinski. Ce programme était paru sur CD (1 CD Deutsche Grammophon) ; sa version vidéo est un document exceptionnel (2 DVD EuroArts).
Warner publie chaque année les concerts du Projet Martha Argerich à Lugano (Suisse), qui réunit autour de la pianiste des amis musiciens. De la cuvée 2014, on retiendra particulièrement la « Sonate pour quatre mains » de Poulenc, qu’elle joue avec Dagmar Clottu, la « Sonate pour piano et violon n°5 » de Mieczylaw Weinberg, avec son partenaire de toujours Gidon Kremer, le « Concerto n°20 » de Mozart sous la direction de Jacek Kapszyk et la « Sonate pour violoncelle et piano » de Franck Bridge, magistralement interprétée par Gautier Capuçon et Gabriela Montero (3 CD Warner Classics).
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