* Quasiment inconnu en France, Toku (46 ans) est une des figures majeures de la scène jazz japonaise et l'un des secrets les mieux gardés de l'archipel nippon. D'où la nécessité de découvrir ce trompettiste/vocaliste, compositeur, et surtout l'un des rares buglistes du pays du soleil levant, à travers son quatorzième disque (le premier en France !), « Toku in Paris » (Jazz Eleven).
Le leader, absolument épatant, est superbement entouré d'un « tout étoile » européen : Pierrick Pedron (saxe-alto), Giovanni Mirabassi (piano), Thomas Bramerie et Laurent Vernerey (contrebasse), le vénérable André « Dédé » Ceccarelli et Lukmil Perez (batterie), plus comme invitée Sarah Lancman (chant). Vocalement, à la fois doux, grave et puissant, il est de la trempe des meilleurs crooners américains. Au bugle et à la trompette, il est lyrique et minutieux. Quant à sa musique originale, elle a la tradition chevillée aux inflexions jazzy.
Tolu et ses comparses seront en concert le 15 février à la Maison de la culture du Japon à Paris.
* Le jazz français a aussi quelques secrets bien gardés. Surtout en raison de la jeunesse de ses acteurs. Ainsi Robinson Khoury. Fils de musiciens (père pianiste, mère chanteuse), le jeune homme de 24 ans a choisi pour s'exprimer le trombone — un instrument rare en jazz, si l'on excepte des solistes comme Jay Jay Johnson, Roswell Rudd, Grachan Moncur III ou l'Allemand Albert Mangelsdorff. Et c'est tout naturellement au sein du big band Le Sacre du Tympan de Fred Pallem qu'il a fait ses classes. Avant de participer à plusieurs aventures puis de se lancer en leader pour son premier disque, « Frame of Mind » (Gaya Music/L'Autre distribution).
Et là surprise ! Entouré d'une toute jeune garde, et de ses parents, il propose, hormis un titre de Thelonious Monk, une série de compositions originales aux timbres variés et multicolores. Le tout allié à un phrasé instrumental naturel et très séduisant. À découvrir en concert le 19 février au New Morning à Paris.
* Difficile, quand on a un père qui a été le créateur du festival Jazz à Vienne (dont on célébrera cette année la 40e édition, du 25 juin au 11 juillet) d'échapper à la « malédiction » ! Jon Boutellier l'assume avec une réelle fierté. Le jeune (33 ans) saxophoniste-ténor/compositeur/arrangeur, cofondateur de The Amazing Keystone Big Band (avec notamment le pianiste Fred Nardin), propose dans son nouvel opus, bien nommé « On Both Sides of the Atlantic » (Gaya Music/L'Autre Distribution), une immersion dans la quintessence du jazz, qu'il a chevillé au corps.
Avec la complicité d'un très solide sextet, dans lequel officient une figure légendaire mais trop méconnue du jazz moderne, le pianiste Kirk Lightsey (bientôt 83 ans, ex-Dexter Gordon), et le trompettiste belge de très haut vol Jean-Paul Estevart, le leader, qui possède un son incisif mais d'une belle rondeur, convoque Duke Ellington, McCoy Tyner, Thad Jones, Eddie Harris ou encore Cedar Walton. Une convocation de la tradition et une forme de dévotion parfaitement réussies. En direct les 3 et 4 avril au Duc des Lombards à Paris.
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