Algérois d’origine, installé à Paris depuis 1981, Michel Benita a été le premier contrebassiste de l’Orchestre national de jazz (ONJ), avant d’accompagner de nombreux solistes des scènes hexagonale (Martial Solal, Erik Truffaz), européenne et américaine (Lee Konitz, Archie Shepp), puis de former au début des années 2010 son propre quintet, Ethics. C’est avec cette formation internationale et particulièrement atypique instrumentalement parlant – Mieko Miyazaki (koto), Eivind Aarset (guitares et électroniques), Mathieu Michel (bugle) et Philippe Garcia (percussions) – qu’il vient d’enregistrer « River Silver » (ECM/Universal). Une musique hors du temps, réunissant de multiples ingrédients et cultures, balançant entre le jazz et les accents de world music. Une autre éthique musicale, très originale, que le leader présentera en concert le 26 janvier au New Morning à Paris, puis le 27 à Tourcoing.
Altos très troppo
Originaire de Chartres, Baptiste Herbin a fait l’effet d’une bombe quand il a débarqué dans le monde du jazz national avec son saxophone-alto, évoquant avec déférence ses maîtres, Charlie Parker, Cannonball Adderley et Ornette Coleman. Virtuose et véloce, le jeune homme, à travers de nombreux emprunts, a façonné son propre style et phrasé. Il sait aussi, pour ses enregistrements en leader, s’entourer de fines lames. Ainsi, pour son dernier CD, « Interférences » (Just Looking Productions/Harmonia Mundi), il a réuni notamment André Ceccarelli et Benjamin Henocq (batterie), Pierre de Bethmann (piano), Sylvain Romano (contrebasse) et Renaud Gensane (trompette/bugle). Pour raconter de belles histoires, d’un jazz néobop allumé sur des compositions de Jackie McLean, Thelonious Monk et Jimmy Raney, à des allusions résolument free en passant par une jolie ballade. L’altiste exposera sa musique passionnante les 19 et 20 février au Sunside à Paris.
Changement radical de décor musical avec Pierrick Pédron. Lauréat du prestigieux prix Django Reinhardt (qui couronne le meilleur musicien français) de l’Académie du Jazz en 2006, le saxophoniste-alto et compositeur breton nage actuellement en plein funk, pop psychédélique et afro rock/punk, inventant en quelque sorte un groove du futur. « And the » (Jazz Village/Harmonia Mundi), son dernier album, reflète la démarche, repoussant, voire éliminant, toutes les frontières du jazz. Pour ce disque, qui mêle les musiques vivantes hyperrythmées et les bidouillages électroniques actuels, le leader innovateur a fait appel à des adeptes du genre transfrontalier, comme Jan Weissenfeldt et Chris de Pauw (guitares), l’Anglais Damon Brown (trompette) et les claviéristes Vincent Artaud et Marja Buchard. Un objet sonore improbable et pas forcément identifiable, de la part d’un musicien catalysateur des musiques du temps présent.
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