Livres
Sept cents ans d’histoire des samouraïs concentrés dans un album sobrement titré « Samouraïs » : le pari de Kure Mitsuo était osé et réussi. Cette édition remaniée permet de se faire une idée nouvelle de ces guerriers trop souvent considérés sous un jour romantique, à partir des textes, des dessins et des peintures de l’époque d’Edo, des armures conservées dans des sanctuaires shintos, des armes et des vestiges des châteaux (Philippe Picquier, 191 p., 25 euros).
La Grande Guerre pour mémoire
Parmi les nombreux ouvrages parus à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, on remarque deux albums originaux. « La Fleur au fusil. 14-18 en chansons » rassemble un florilège des chansons, célèbres ou oubliées, d’auteurs connus ou anonymes, dont les livrets illustrés de dessins naïfs ont été imprimés et diffusés à des millions d’exemplaires. Leurs paroles et musiques sont agrémentées des commentaires de Bertrand Dicale, qui en décode le sens caché et le contexte historique (Acropole, 144 p., 29 euros).
Plus singulier encore, « Plantes de Poilus », de Denis Richard, montre que les plantes ont joué un rôle majeur durant la Première Guerre mondiale : elles ont été utiles (« faux arbres » devenus des postes d’observation), symboliques (chrysanthème ou Purple Poppy), réconfortantes aussi (herbiers réalisés dans les tranchées). Un hommage joliment illustré (Plume de Carotte, 160 p., 19,50 euros).
Plus traditionnel mais d’une grande richesse – l’ouvrage est signé du grand spécialiste du Paris d’antan Philippe Mellot –, « Paris en guerre 1914-1918 » dévoile dans le détail, par l’image (600 documents d’époque) et les témoignages saisis sur le vif, la vie quotidienne des Parisiens durant le conflit. Une somme impressionnante (Omnibus, 344 p., 37 euros).
Un bestiaire fantastique
On se souvient des planches Deyrolle de « Leçons de choses », qui ont servi à l’éducation des écoliers jusque dans les années 1970 ; on a tous en tête les images d’un monde ancien peuplé de créatures étranges, parfois constituées d’éléments empruntés à diverses espèces. Elles sont une quarantaine répertoriées dans l’album « Créatures fantastiques Deyrolle », décrites scientifiquement par Jean-Baptiste de Panafieu et illustrées par Camille Renversade à la manière des célèbres planches Deyrolle. Un voyage esthétique et poétique vraiment fantastique (Plume de Carotte, 121 p., 29,90 euros).
Paris dévoilé
Il y a plusieurs façons de révéler Paris. Celle de Thierry Marx, le chef qui règne sur le restaurant Sur Mesure au Mandarin Oriental, est de nous conduire dans les marchés, les épiceries, les petits bistrots de quartier ou les bons restos qu’il aime, ainsi que chez d’autres commerçants (disquaire, marchand de vélo ou libraire) qu’il apprécie, soit une centaine d’adresses. Les pérégrinations de « Paris Marx - Saveurs capitale » sont ponctuées de 20 recettes et illustrées des photos de Mathilde de l’Écotais (Flammarion, 205 p., 32 euros).
La façon de Corrado Augias, écrivain et journaliste italien qui partage sa vie entre Rome et le VIIe arrondissement de Paris, est plus sobre – l’ouvrage n’est pas illustré – et plus érudite. « Histoires secrètes de Paris » nous entraîne hors des sentiers battus et raconte les histoires oubliées des quartiers, des artistes, des monuments, des hommes d’influence qui ont façonné la ville lumière. Une vraie découverte (L’Express/Omnibus, 423 p., 19 euros).
Tout rugby
Réalisé par Marc Duzan et Nicolas Zanardi, journalistes au « Midi Olympique », le journal de rugby le plus lu en France, « l’Almanach du rugby 2015 », tout en images et en couleurs, ne peut que combler les fans de ce sport et intéresser les curieux. Car en plus de l’éphéméride, l’ouvrage est riche d’anecdotes en tout genre et offre chaque jour un voyage dans le temps au pays du ballon ovale (Flammarion, 368 p., 19,90 euros).
L’art roman
Arles, Aulnay-de-Saintonge, Autun, Beaulieu-sur-Dordogne, Conques, Moissac, Saint-Gilles-du-Gard, Saint-Julien-de-Jonzy, Vézelay : ces églises, cathédrales et basilique sont au cœur du très bel ouvrage réalisé par l’historien médiéviste Michel Pastoureau, « Tympans et portails romans », dont le but est d’expliquer les significations du décor sculpté : son rôle d’enseignement, à la fois théologique et moral, et sa mise en relation avec les rituels liturgiques qui se déroulent aux portes des églises. Les photographies de Vincent Cunillère sont magnifiques (Seuil, 213 p., 45 euros).
In vino veritas
Vous connaissez certainement « l’Atlas mondial du vin », réédité depuis sa première parution il y a 43 ans avec le même succès. Pour cette 7e édition entièrement mise à jour, les auteurs, Hugh Johnson et Jancis Robinson, ont revu leur copie ou plutôt redéfini les paysages vinicoles d’aujourd’hui et ils proposent 25 nouvelles cartes explicatives. Les acteurs du monde du vin ont changé mais l’album demeure une véritable « bible du vin » (Flammarion, 400 p., 45 euros).
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