Jazz-rock
En revenant au trio piano-basse-batterie, le contrebassiste israélien Avishai Cohen retrouve une formule qu’il affectionne tout particulièrement sur scène mais qu’il avait quelque peu délaissée lors d’enregistrements, au profit d’ensembles élargis afin d’interpréter une musique plus ancrée dans ses racines. Avant de renouer avec l’esprit du jazz, lui qui avait été révélé auprès du pianiste/claviériste Chick Corea voici près de vingt ans. Formant avec l’excellent et très précieux Nitai Hershkovitz (piano), qui travaille avec lui depuis 2012, et Daniel Dor (batterie), un groupe d’une homogénéité exemplaire, le leader virtuose et adulé vient de graver « From Darkness » (RazDaz Records/WEA), un CD particulièrement dense dans les échanges, très rythmique et surtout passionnant. D’autant que le répertoire est composé de dix titres originaux et d’une magistrale et inventive reprise de « Smile », conçu par Charles Chaplin. Une musique audacieuse et d’une grande élégance mélodique et harmonique, qui pourra être découverte sur scène, notamment à l’Olympia de Paris, le 1er avril, ou le 11 juillet lors de la 55e édition de Jazz à Juan.
Particulièrement touché lors de sa visite à la Maison des esclaves, sur l’île de Gorée, au large du Sénégal, Marcus Miller avait composé, pour son dernier album, un morceau émouvant intitulé « Gorée », fondateur de sa volonté de faire découvrir les divers héritages musicaux des populations noires des Amériques. D’où « Afrodeezia » (Blue Note/Universal), un disque qui, selon le multi-instrumentiste (basse clarinette) mais surtout basse électrique, est « une volonté de remonter à la source des rythmes qui ont fait la richesse de l’héritage musical » afro-américain. Un voyage donc, à la fois très dynamique, énergique et rythmiquement coloré, funky et groovy – avec une superbe reprise de « Papa Was A Rolling Stone » –, riche en sonorités multiples et démultipliées, ponctué de riffs de basse et d’un jeu slap toujours aussi unique et hypnotisant. Le tout admirablement soutenu par des accompagnateurs de tout premier plan. Une musique à écouter en live à l’Olympia de Paris le 13 avril, puis en tournée et le 18 juillet à Jazz à Juan.
Largement septuagénaire (75 ans), le contrebassiste allemand Eberhard Weber est un musicien reconnu et admiré sur la planète du jazz européen, et même au-delà. Concepteur d’un instrument électrique à cinq cordes, il a été longtemps le bassiste régulier du saxophoniste norvégien Jan Garbarek, après avoir travaillé notamment avec Charlie Mariano, Gary Burton, Bill Frisell, et même avoir accompagné la chanteuse de rock Kate Bush. Leader aventureux, il vient de présenter « Encore » (ECM/Universal), un CD enregistré en duo avec le bugliste danois Ack van Rooyen, qui est un peu un rappel, voire une compilation, de très nombreux solos de basse exécutés au sein du Jan Garbarek Group, durant près de deux décennies, auxquels ont été ajoutées des parties de claviers. Un travail surprenant techniquement.
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