« DIX HIVERS » est le titre original du film. Les distributeurs français ont préféré « Dix hivers à Venise », alors que tout ne se passe pas dans la ville italienne et que, d’ailleurs, et heureusement, on échappe aux clichés habituels sur la Cité des doges. Mais qu’on se rassure, il s’agit bien d’une histoire d’amour. Le réalisateur italien de 29 ans, dont c’est le premier film, voulait « une forme de romantisme qui soit à la fois vrai et féerique » et, à la vision pour touristes, a préféré celle de la vie quotidienne dans une île de la lagune où l’on connaît, comme ailleurs, plus ou moins de difficultés.
C’est dans un vaporetto que font connaissance, un jour glacial de 1999, Camilla, qui vient faire ses études à Venise, et Silvestro, un garçon effronté dont on ne sait trop ce qu’il fabrique. Comme dans « Harry rencontre Sally », hésitations, engagements à contretemps et rendez-vous manqués vont rythmer les hivers suivants. C’est très joliment fait, les évolutions des deux personnages sont habilement suggérées, sans retours en arrière, en se contentant d’une poignée de jours par saison. Autour d’eux, le cinéaste décrit une bande de copains qui, eux aussi, connaissent souvent les désillusions de la trentaine.
On sourit mais « Dix hivers » n’est pas à proprement parler une comédie. C’est une analyse de la difficulté de vivre, d’aimer, en tout cas de le dire, et un portrait sensible de la jeunesse, non sans mélancolie. On suit Camilla et Silvestro (Isabella Ragonese et Michele Riondino) comme des membres de la famille dont les nouvelles nous arriveraient sporadiquement. Jusqu’à partager, souvent, leurs espoirs et leurs déceptions.
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