Marie des poules est le nom que George Sand avait donné à une petite fille de 11 ans engagée à Nohant pour aider la cuisinière, prénommée elle aussi Marie. L’enfant, qui s’occupait notamment de ramasser les œufs, se nommait Marie Caillaud. Gérard Savoisien a arraché à l’oubli ce beau caractère. George Sand s’intéressa à elle, lui apprit à lire et à écrire, la fit jouer dans les pièces que l’on donnait dans sa belle demeure du Berry. Marie était intelligente, douée, et, ce fut son malheur, plut à Maurice, fils de l’auteur de « la Mare au diable ». Une histoire d’amour qui ne devait pas bien finir…
Dans un joli décor de Catherine Bluwal, qui a dessiné une demeure en miniature, de jolis costumes, de belles lumières de Laurent Béal, des marionnettes charmantes imaginées par Julien Sommer, deux comédiens, jouent dans une belle entente. Arnaud Denis, qui signe la mise en scène sobre et fine, et dessine avec élégance le séduisant Maurice, et Béatrice Agenin, qui est la jeune Marie, Marie dans sa maturité et aussi George Sand. L’interprète rêvait d’un texte qui lui permette d’évoquer l’écrivain, femme de grand tempérament.
On connaît évidemment Béatrice Agenin, brillante sociétaire de la Comédie française, qui avait assez tôt quitté la maison pour les chemins de Bernard Murat et Jean-Paul Belmondo et qui a elle-même signé des belles mises en scène. Avec cette femme humble et fière, belle, aimante, audacieuse, elle trouve un personnage qu’elle défend magistralement. La jeune Marie qui roule les « r », la femme lumineuse, et Sand elle-même. Trois voix, trois présences émouvantes. Plus les marionnettes, la passion de Maurice… Ce spectacle a triomphé l’été dernier à Avignon.
Biographie
Arletty est évidemment célèbre, aimée, malgré les reproches qu’on lui adressa à propos de ses amours durant la guerre. Éric Bu, auteur, scénariste, réalisateur, et Élodie Menant, comédienne hyperdouée, ont écrit un spectacle biographique, léger et fluide, ponctué de chansons. Il date de l’été 2018 et vient lui aussi d’Avignon.
Entourée de Céline Espérin, une dizaine de rôles, Marc Pistolesi, pas loin d’une vingtaine, tout comme Cédric Revollon, Élodie Menant mène le spectacle à moirures de revue. Elle est sensible et a de l’abattage ! Elle prend la voix à accent parigot de Léonie Bathiat. C’est vif, rapide, sous la houlette de Johanna Boyé, qui signe la mise en scène et réussit à résoudre tous les problèmes de changements de tableaux. Sympathique et tonique !
« Marie des poules » (durée 1 h 15), à 19 heures du mardi au samedi, dimanche à 17 h 15. « Est-ce que j’ai une gueule d’Arletty ? » (durée 1 h 30), à 21 heures, du mardi au samedi, dimanche à 15 heures. Montparnasse. Tél. 01.43.22.77.74, theatremontparnasse.com
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